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Tous ensemble

9 janvier. À Montpellier, loin de s’essouffler, la mobilisation continue !

Ce jeudi 9 janvier, ce sont plus de 15 000 personnes qui ont battu le pavé pour s’opposer au projet de réforme des retraites à Montpellier. Malgré quelques accrochages, la journée a été une réussite.

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Ce jeudi 9 janvier, ce sont entre 15 000 et 20 000 personnes qui ont battu le pavé pour s’opposer au projet de réforme des retraites à Montpellier, après la réussite de la mobilisation régionale des cheminots d’il y a deux jours, la mobilisation ne faiblit pas ! 

Cheminots, hospitaliers, avocats, entreprises du secteur privé, lycéens, étudiants, de nombreux secteurs ont une nouvelle fois répondu présent pour exprimer leur rejet de ce projet de loi qui est perçu pour ce qu’il est : une attaque frontale contre les travailleurs de tous les secteurs visant à détruire ce qui a été conquis par la lutte.

La journée était une réussite et la manifestation s’est globalement bien déroulée. Cependant, si l’on peut comprendre que la routine des manifestations traditionnelles ne soient pas du goût de tout le monde, il est toutefois regrettable qu’une petite frange de manifestants s’en soit pris au cortège syndical (jets de pétards, cris et insultes) lorsque ce dernier a décidé de continuer le parcours de la manifestation tel qu’il était prévu, plutôt de suivre le petit groupe de manifestants déterminés qui voulaient partir en manifestation sauvage en direction de la préfecture et entraîner le reste du cortège avec eux.

La spontanéité et la radicalité dont les Gilets jaunes ont pu faire preuve par le passé sont des atouts qui peuvent avoir leur utilité dans le cadre d’une grève générale insurrectionnelle. Cependant, les comportements - certes minoritaires - observés ce jeudi à Montpellier au niveau de l’arc de triomphe sont dommageables (cela tend à diviser les manifestants) mais sont aussi le signe d’une confusion entre les directions syndicales qui se rendent à Matignon pour négocier et la base des travailleurs syndiqués, plus combatifs et qui, à l’exemple des cheminots, exercent une pression sur leurs syndicats pour lutter jusqu’au retrait et au-delà et n’ont pas hésité à partir en grève reconductible depuis le 5 décembre !

S’il est nécessaire de dénoncer les compromissions des directions syndicales lorsqu’elles vont s’asseoir à la table des négociations pendant que la base se prononce pour le retrait pur et simple du projet, ou encore lorsque le plan de bataille proposé mène à la défaite (grève « perlée », calendrier de dates « saute-mouton », etc), il faut également éviter l’écueil qui serait de considérer que face au comportement des directions syndicales bureaucratiques, c’est l’outil syndical au complet qu’il faudrait rejeter… Les syndicats sont des organisations qui rassemblent largement les travailleurs et qui peuvent leur être utiles pour s’organiser contre le patronat et le gouvernement, surtout quand les travailleurs s’en saisissent et assurent un contrôle de la grève par en bas.
 
À la fin du parcours déposé, plusieurs centaines de personnes – dont de nombreux Gilets jaunes, mais aussi de nombreux travailleurs syndiqués et des jeunes – ont décidé de continuer la manifestation en retournant en direction du centre-ville. La manifestation « sauvage » aura donc bien eu lieu. Malheureusement, la forte présence policière sur la place de la Comédie et les tentatives de nassage ont empêché le cortège de poursuivre très longtemps.

Alors que le gouvernement mise sur l’épuisement du mouvement, que ce soit au niveau local ou au niveau national, les taux de grévistes à nouveau en hausse comparés au 17 décembre, et le nombre de manifestants ne faiblit pas. Autant de signes de la grande détermination dont le mouvement fait preuve, et ce malgré l’intensification de la répression et les violences policières répétées contre les manifestants !

S’il y a donc une chose à retenir de cette journée c’est qu’après plus d’un mois de mobilisation, le mouvement tient toujours bon et de nouveaux secteurs viennent renforcer les rangs des grévistes. Entre autres secteurs nouvellement mobilisés, on aura noté la présence en nombre des avocats, ainsi que plusieurs ouvriers et artisans du BTP. Mais pour mettre en échec le gouvernement, il est urgent que la grève se généralise et s’étende à l’ensemble du mouvement ouvrier afin de bloquer complètement l’économie, à l’image de ce que l’on commence à voir avec l’arrêt total des expéditions des raffineries ou les grèves et blocages au niveau des ports français.


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