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« La mobilisation faiblit » peut-on lire sur presque tous les fils de direct des médias consacrés à l’acte V d’aujourd’hui, annonçant« seulement » quelques milliers de manifestants. L’opération de communication semble réussie : on croirait un jour « normal » dans Paris.
Mais s’il y a ce que l’on voit, quelques images de rues effectivement désertes, il y a surtout ce que l’on ne voit pas : les cortèges bloqués, coupés en deux, les manifestants empêchés de circuler et de se réunir. Une façon de consacrer le grand récit construit par le gouvernement d’un « retour à la normale », autrement dit d’une mort annoncée du mouvement.
En réalité, à Opéra, depuis maintenant plusieurs heures, les manifestants sont nassés par la police, dans le froid, les empêchant de circuler, usant de gaz pour faire reculer les manifestant et bloquant les rues alentour de la place de l’Opéra.
"On veut sortir" scandent les #GiletsJaunes devant le cordon de CRS qui bloque les rues autour de la place de l'Opéra. Les policiers usent de spray de lacrymogènes pour les faire reculer, sans succès pour l'instant #15Décembre pic.twitter.com/XO8UWAxwa2
— Simon Auffret (@S_Auffret) 15 décembre 2018
Présent près de l'Opéra, Éric Drouet, l'un des initiateurs du mouvement des #GiletsJaunes, déplore le fait "qu'on ne puisse pas marcher tous ensemble dans les rues pour manifester" alors que les CRS empêchent toute sortie de la place. #15Décembre
— Simon Auffret (@S_Auffret) 15 décembre 2018
PARIS #15Decembre - Tensions en cours à Opéra. Des #GiletsJaunes tentent de quitter le périmètre. Gaz lacrymogène utilisé. pic.twitter.com/z0IBLHC5iO
— Clément Lanot (@ClementLanot) 15 décembre 2018
Crédit photo : Simon Auffret