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Exilés

A Toulouse, sur l’île du Ramier, sept familles vivent dans un bidonville

A Toulouse, sur l'île du Ramier, à quelques centaines de mètres du Casino Barrière, des exilés albanais survivant dans une situation de grande misère. Parmi les familles, plusieurs enfants sont en bas-âge.

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Au total, ce sont sept familles Albanaises, qui sont installées sur l’île du Ramier à Toulouse. Elles sont arrivées il y a presque un an : « On est venus en France pour une vie meilleure, mais l’Etat Français a refusé de nous aider », nous a expliqué la ’’mama’’ du camp, avec qui nous avons eu l’occasion de discuter lorsque nous nous sommes rendus sur place pour leur apporter quelques vivres.

Nous avons pu constater de nos propres yeux les conditions déplorables dans lesquelles vivent ces familles, avec des enfants en bas âges. Leurs abris sont faits de bâches qui reposent sur des bouts de bois, ils dorment à même le sol, les enfants jouent avec des pneus, et le camp compte un bon nombre... de serpents.

La police est récemment venue prendre leurs empreintes, et d’ici deux mois ces familles vont être renvoyées en Albanie par l’État qui les laisse croupir sans toit et sans même de quoi se nourrir. Aujourd’hui, seules de rares associations comme « Action Solidarité Toulouse » leur viennent en aide, car ceux-ci, épuisés, n’osent plus sortir du camp.

« Qui voudrait vivre ici ? Tout ce qu’on demande, c’est juste un toit. » s’exclame la ’’mama’’ qui fond en larme par honte de ne pouvoir subvenir aux besoins de ses proches. Elle nous explique qu’aujourd’hui, ils n’attendent qu’une chose c’est de rentrer chez eux, eux qui ont pourtant fui la misère la plus noire qu’on leur réservait dans leur pays d’origine.

Ce cas, bien que très choquant, est loin d’être un cas isolé en France. Ces dernières années les camps de réfugiés se multiplient dans les métropoles françaises, et toujours dans des conditions d’insalubrités et de précarités extrêmes. Pourtant, d’après une étude de l’INSEE publiée le 26 juin 2018, la France compte presque 3 millions de logements vacants, soit 8% de l’ensemble du parc résidentiel. A Toulouse, par exemple puisque c’est là que ce situe le camp dont nous avons parlé, il y a environ 23 500 logements vacants intra-muros. Alors pourquoi des gens, dans le soi-disant pays des ’’droits de l’Homme’’, continuent de vivre dans de telle conditions, pendant que des ministres se paient des dîners fastueux sur le dos du contribuable ?


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