C’est la troisième fois qu’une assemblée générale interfacs était appelée pour coordonner les facs et lycées dans la mobilisation contre la réforme des retraites. De nombreuses universités étaient représentées lors de cette assemblée qui s’est tenu à l’université Paris 8 ce lundi 13 février, dont la discussion s’est centrée sur les suites à donner après la semaine très dense de mobilisation passée.
Des étudiants des universités Paris 1, Paris 3, Sorbonne Universités, Paris-Cité, Paris 8, Nanterre, Paris-Saclay, Paris-Est Créteil, Sorbonne Paris-Nord, Versailles-Saint-Quentin et de l’ENS, l’EHESS et l’Ecole du Louvre sont ainsi présents. Par ailleurs, une dizaine de lycéens sont venus de différents établissements parisiens, alors que Colbert et Boucher étaient bloqués ce lundi matin pour protester contre la réforme des retraites et la répression policière.
Avec les journées massives de manifestation les 7 et 11 février à l’appel de l’intersyndicale ainsi que la manif sauvage du 8 février organisée depuis les AG étudiantes et interfacs, le constat est partagée dans la salle : la mobilisation continue de croître dans la jeunesse, et il ne faut pas s’en arrêter là.
Au cœur des discussions, la construction d’une mobilisation reconductible pour le 7 mars, en réponse aux appels à la reconductible émanant de différents secteurs du monde du travail. « La donnée importante c’est la perspective d’une grève reconductible à la rentrée, explique Ariane Serge, élue étudiante à Paris 1. Il faut que la jeunesse s’en saisisse, et pour ça, il ne faut pas être passif d’ici là. Il faut intensifier et radicaliser le mouvement. Avec la manif du 8 février, on a montré que la jeunesse pouvait manifester quand elle le voulait, il faut que l’on réitère ces manifestations ». C’est en effet à partir d’une AG interfacs qu’avait été organisée une manifestation dans le quartier latin le 8 février, pour être aux côtés des secteurs qui appelaient à reconduire la grève le 8 février, qu’ils soient raffineurs, énergéticiens, dockers ou cheminots.
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Dans la continuité de cette manifestation, l’assemblée a donc voté de manifester massivement en cortèges interfacs aux côtés du personnel de l’ESR dans la manifestation du 16 appelée par l’intersyndicale, puis d’organiser la semaine suivante une nouvelle manifestation le 23 février. L’objectif ? « Amplifier, rythmer la mobilisation dans la jeunesse : on ne prend pas de vacances » affirme l’appel, qui appelle à des « blocages reconductibles dès le 7 mars et les jours qui suivront jusqu’à la victoire ». Par ailleurs, l’AG a voté l’organisation de cortèges étudiants pour la manifestation contre la loi asile et immigration qui est appelée samedi 18 février.
De nombreuses étudiants et lycéens ont subi la répression policière depuis le début du mouvement. Qu’il s’agisse des étudiants de l’EHESS délogés par la police, des lycéens de Racine interpellés ou encore de l’occupation de la Maison du Peuple de Rennes expulsé par la mairie NUPES, la répression policière et administrative ne cesse de vouloir faire taire les jeunes. « Au lycée Racine, on a subi la répression policière et administrative, cette semaine on a eu droit aux coups de matraques et aux lacrymos, et il y a eu trois garde-à-vues. Maintenant il y a trois procès en avril pour des lycéens de Racine. Et la direction a accepté cette répression, elle a offert les croissants à la police. Alors maintenant on a besoin de construire la solidarité » explique une lycéenne de Racine (Paris 8e), avant de proposer un rassemblement contre la répression le 17 février devant ce même lycée, proposition acceptée par l’assemblée.
