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Acte 12. Marche des blessés : les Gilets jaunes en nombre pour dénoncer les violences policières

Boulevard Daumesnil, des milliers de Gilets jaunes rassemblés dans le 12ème arrondissement de Paris pour dénoncer les violences policières. Pour cet acte 12, des blessés et mutilés sont présents en tête de cortège pour démontrer que la détermination des Gilets jaunes est toujours là.

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« Ça crève les yeux, déteste la police », scandent les Gilets jaunes pour dénoncer les violences policières ce samedi à Paris. Plus d’un millier de Gilets jaunes étaient réunis à Daumesnil et empruntent actuellement le boulevard Daumesnil pour se diriger vers Place la République. « Grenade, flashball » interdiction scandent les manifestants. "Liberez Chistophe, Castaner en prison" est aussi chanté à de nombreuses reprises.

Pour cette 12 journée de manifestation en hommage aux victimes des violences policières, une trentaine de blessés sont présents aujourd’hui dont Franck 20 ans, qui a perdu son œil droit suite à un tir de LBD ou Rodriguez, une des figures des Gilets jaunes blessés samedi dernier. L’organisateur de la marche pour les blessés, Antonio Barbetta, lui-même, a été gravement blessé au pied par un éclat de grenade dans le pied. En solidarité avec les blessés, Maxime Nicolle, Eric Drouet étaient réunis.

« Des blessures de guerres contre les manifestants ». Les manifestants sont grimés avec des bandages, maquillés de rouges, pour dénoncer les milliers de blessés dont au moins 200 personnes grièvement. Ce sont 4 personnes qui ont perdus une main et au moins 17 personnes ont perdu un œil suite à un tir de LBD. « Il n’est pas normal qu’on prenne le risque de ressortir mutilé avec des blessures de guerres », affirmait un manifestant.

« Moi je suis Antonio, blessé à l’acte 2. Il est intolérable que notre gouvernement mutile sous prétexte que nous sommes des « casseurs ». Nous sommes là pour rendre hommage à tous les blessés et toutes les victimes ainsi que pour exiger l’interdiction des flashball et des grenades », explique Antonio organisateur de la marche des blessés. Un autre manifestant dénonce « les grenades GLI F4 qui sont du matériel de guerre. » « On ne peut pas utiliser du matériel de guerre dans la rue », continue-t-il.

Franck blessé à l’œil, le 1er décembre, expliquait : « j’ai perdu l’usage de mon œil. Je ne vois plus du côté droit. Quel patron voudrait d’un ouvrier avec un œil en moins ? », exprimant bien ce que les Gilets jaunes veulent avant tout à savoir vivre correctement de son travail. « Police partout justice nulle part », continue-t-il, une manière de relever la tête. Une aide-soignante en colère affirmait même que « jamais ce n’est arrivé, autant de mutilations à vie ».

Un groupe de Gilets jaunes qui se réunit à Belleville explique l’objectif de « la répression est de faire peur pour qu’il y ait moins de gens. Tant qu’ils ont l’impression que c’est légitime, ils le feront. C’est une honte. » Il continue en affirmant que ces violences cela fait des années qu’elles existent dans le « maintien de l’ordre dans les quartiers populaires. Il n’y a pas que les manifestation ». « C’est une arme super dangereuse mais qui a déjà tué, le nombre d’éborgnés c’est fou » conclu-t-il.


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