A l’avant-garde de la lutte contre Macron depuis 5 mois, les Gilets jaunes sont finalement rejoints par des structures syndicales. Pour cet acte 24 à Paris ce sont donc plusieurs milliers de personnes qui ont participé à la manifestation au départ de Montparnasse à l’appel de plusieurs fédérations syndicales et unions locales de la CGT ainsi que par le NPA et la France Insoumise. Olivier Besancenot et Philippe Poutou du Nouveau Parti Anticapitaliste, et Jean-Luc Mélenchon de la France Insoumise étaient eux bien présents. A noter que, le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez n’a pas appelé à manifester ce samedi pour l’acte 24.
@olbesancenot à l'#Acte24 des #GiletsJaunes à Paris pic.twitter.com/tBahJ6CIC5
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@PhilippePoutou a fait le déplacement depuis Bordeaux pour l'#Acte24 des #GiletsJaunes à Paris pic.twitter.com/7XherVZvdW
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D’autres Gilets Jaunes s’étaient donné rendez-vous devant les sièges des grands médias pour dénoncer la couverture médiatique qui est faite du mouvement sur les grandes chaînes. Alors que la convergence entre gilets jaunes et rouges se faisait attendre depuis le début de la mobilisation en novembre dernier, cette manifestation a illustre le fait que nombre de syndicalistes de base de la CGT à se joindre au mouvement des Gilets jaunes qui défend depuis plus de 5 mois maintenant des revendications progressistes sur la question de pouvoir d’achat et des salaires.
#Acte24 à Paris, les Gilets rouges ont rejoint les #GiletsJaunes pic.twitter.com/WnPfZASxzW
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Ainsi pouvait-on croiser des cheminots déçus par l’issue de la grève des cheminots au printemps dernier qui sont loin d’avoir renoncer à en découdre avec le gouvernement, les postiers du 92 en grève depuis maintenant plus d’un an pour défendre leurs conditions de travail, ou encore des travailleurs de la grande distribution notamment des groupes Castorama et Carrefour Market qui dénonçaient les fermetures de magasins et les licenciements. Depuis le début, le cortège est encadré de très près par les forces de police, tandis que des policiers en civil les attendaient à la Place d’Italie pour protéger le centre commercial.
#Acte24 à Paris au départ de Montparnasse le canon à eau au rendez-vous ! pic.twitter.com/AXopq70QRO
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Entre deux chants du slogan « Macron président des patrons », les discussions laissaient entendre des manifestants particulièrement remontés contre les annonces cosmétiques faites par Emmanuel Macron ce jeudi. En effet, alors que le Grand Débat était présenté par le gouvernement comme l’outil pour donner une réponse à la « crise » des Gilets Jaunes, il est venu mettre en lumière la manière dont Macron entendait répondre : il maintient le cap voir l’approfondira. S’il « lâche » quelque miettes qu’il reprendra au centuple avec le « travailler plus », il ne renoncera pas à son projet sur le fond, qui consiste désormais à s’attaquer aux retraites, à l’assurance-chômage.
#Acte24 à Paris les #GiletsJaunes en tête de manif font face aux policiers et CRS s'opposant à un changement de parcours #ActeXXIV pic.twitter.com/0D7dvF1Dx0
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En tentant de s’appuyer sur ces premiers éléments de réelle jonction, il s’agirait que le mouvement ouvrier ou qu’un de ses secteurs puisse se joindre aux Gilets jaunes en contribuant eux aussi à la construction du rapport de force face à Macron. Pour cela, plusieurs occasions existent pour transformer l’essai, comme le 9 mai et la mobilisation des enseignants ou encore par la construction d’un 1er mai de combat cette année lors de la journée internationale des travailleurs qui s’annonce comme le prochain temps fort.
Une vidéo en accéléré de @attac_fr qui montre une partie de la manifestation à Paris pour l'#acte24 des #giletsjaunes.
Et apparemment le mouvement s'essouffle.pic.twitter.com/ZS4FDSwkjK— Jean Hugon🔻 (@JeanHugon3) 27 avril 2019