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Crise en Algérie

Algérie. Mobilisation contre la censure : le régime fait sauter le patron de la télé publique

Les journalistes de la télévision nationale algérienne se sont rebellés, révoltés de devoir favoriser le point de vue du pouvoir dans le traitement de l’information. Portés par les manifestations qui secouent l’Algérie, ces professionnels donnent l'exemple d’un journalisme qui ne se laisse pas manipuler par le pouvoir en place.

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Crédit photo RYAD KRAMDI/AFP

La manifestation de journalistes de ce lundi 25 à Alger devant le siège de la télévision nationale a fini par leur donner gain de cause. Quelques heures plus tard, l’agence de presse officielle APS annonçait l’éviction du directeur général de la télévision nationale algérienne, Toufik Khelladi.
Celui-ci faisait face à une contestation sans précédent de ses salariés, notamment les journalistes, qui dénoncent la censure sur les chaînes nationales, révélé au grand jour pendant la couverture des manifestations de masse contre le pouvoir en place, qui ont commencée le 22 février.
Tout autant que leurs collègues de la radio nationale, les journalistes de la télévision publique accusent leur hiérarchie de les avoir contraints à passer sous silence, au départ, les manifestations massives contre Bouteflika et son régime, et à en faire état mais en atténuant les mots d’ordre par la suite.

Ces protestations au sein de journalistes sont inédites, et ne peuvent s’expliquer que dans le cadre de la décomposition du régime, frappé par le mouvement de masses.
Jusqu’ici leurs manifestations de mécontentement étaient essentiellement liées à des revendications salariales ou aux conditions de travail. Cette remise en cause de leur rôle en tant que créateurs d’opinion dans des médias de masse, cette prise de conscience de servir d’outil idéologique de domination est salutaire.

Alors que les grand médias en France sont détenus par une poignée de milliardaires, servent de courroies de transmission idéologiques du pouvoir, cet exemple pourrait inspirer les journalistes français, victimes de conditions de travail précaires et, eux aussi, de violences policières, et ainsi refuser de continuer à jouer le jeu de relais médiatique de la classe dominante.


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