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Violences policières

Amnesty international dénonce un usage excessif de la force contre les gilets jaunes

Alors que la répression s'est intensifiée au fil de la mobilisation, entraînant de très nombreux blessés, des mutilés et des morts, Amnesty International sort une enquête qui met en avant la violence de la répression et le dispositif qui enlève tout droit à manifester.

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Crédit photo : O fil des contrastes

Alors qu’on vient de passer l’acte V des Gilets Jaunes, Amnesty International a sorti le 17 décembre une enquête autour de la répression très forte qui existe depuis le début du mouvement des gilets jaunes. Le verdict est sans appel : le droit à manifester est loin d’être respecté, le dispositif de répression est énorme et les interpellations sont aussi nombreuses qu’arbitraires. Cette répression est le principal moyen que Macron a pour tenter de faire taire la contestation sociale au moment où ses mesures fantoches ne parviennent pas à faire redescendre la colère et où le discours visant à diviser entre « bons manifestants » et « casseurs » ne prend pas.

Ils reviennent à travers leur enquête sur « les mesures préventives » et la mise en place de fouilles systématiques aux abords des points de rendez-vous de Gilets jaunes. Ces fouilles avaient plusieurs buts : les confiscations des masques et équipements de protections pour plus de vulnérabilité mais également des arrestations. En effet le 8 décembre c’est plus de 1 000 gardes à vue qui ont été décomptées à Paris pour avoir eu sur soi un masque ou tout autre équipement de protection. Ce système d’arrestations a été rendu possible, comme le pointe Amnesty, par l’autorisation du procureur de la République, signant bien là une stratégie du gouvernement qui joue la terreur en accélérant la répression, aussi bien policière que judiciaire, avec des gardes à vues très dures où violences et humiliations se multiplient, et des condamnations lourdes pour avoir voulu manifester en gilets jaunes.

Ce dispositif lourd est renforcé par une mobilisation très importante des effectifs de CRS, avec le déploiement de 89 000 d’entre eux partout en France, la sortie de plusieurs blindés et le retour des voltigeurs. De plus, comme l’enquête le souligne ces dernières semaines ont été utilisées, à de très nombreuses reprises, des grenades de désencerclement qui sont interdites dans le cadre « de maintien de l’ordre » et ne devraient donc pas être utilisées. Aujourd’hui on voit défiler un nombre impressionnant de photos et de vidéos de la répression qui s’abat sur le mouvement, causant de très nombreux blessés et mutilés ainsi que des morts. Les flash-ball tirés à bout portant pour blesser, le jet de grenades lacrymogènes et l’utilisation de canons à eau pour diviser les cortèges, sont d’autant plus dévastateurs que, comme le rappelle Amnesty, les Street Medic ont vu, à plusieurs reprises, leur matériel confisqué et leur équipement de sécurité saisi.

L’enquête revient également sur la féroce répression à laquelle font face les lycéens. En effet ces derniers qui s’étaient mobilisé dans plus de 400 lycées le mardi 11 décembre ont du faire face à des dispositifs policiers importants. Avec des scènes terribles comme à Mantes-la-jolie où après avoir du rester dans une position de soumission humiliante, ce sont 151 élèves qui avaient été interpellés. Partout en France ce sont des cars entiers de CRS avec gaz lacrymogènes, équipements anti-émeutes et flash-ball qui sont envoyés devant les lycées pour réprimer les mobilisations.


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Philomène Rozan

Etudiante à l’Université Paris Cité , élue pour Le Poing Levé au Conseil d’Administration

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