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Toutes dans la rue !

Appel au 8 mars du collectif Du Pain et des Roses : Vive la lutte des femmes, vive la grève !

Cette année, la Journée internationale de lutte pour les droits des femmes s'inscrit dans une séquence de lutte des classes d’ampleur internationale. Il s'agit de porter nos revendications dans une manifestation massive, mais aussi de poursuivre cette bataille sur nos lieux de travail et d'étude le lendemain et de poursuivre le combat contre le gouvernement, l'Etat, et ses institutions.

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Appel au 8 mars du collectif Du Pain et des Roses

Cette année, la Journée internationale de lutte pour les droits des femmes s’inscrit dans une séquence de lutte des classes d’ampleur internationale.

Au Chili, en Algérie, au Liban, les populations s’affrontent à des gouvernements autoritaires. En France, un an après les Gilets Jaunes, les salariés de la RATP et la SNCF ont été la locomotive d’une grève reconductible de plus de 50 jours. Née du rejet de la réforme des retraites comme énième régression sociale imposée par Macron, cette bataille s’est progressivement mue en un rejet du projet néolibéral du gouvernement.

La grève reconductible pendant plus de 50 jours de ces secteurs du monde du travail est une démonstration de la force de la grève comme méthode de lutte, pour l’ensemble de celles et ceux qui veulent en finir avec le gouvernement.

Aujourd’hui, cet acquis du mouvement de décembre doit être un appui pour tous les secteurs qui ont intérêt à s’organiser pour une deuxième manche contre Macron et son monde.

Les femmes sont les grandes perdantes de cette réforme. Mais ce n’est pas tout. Elles sont les grandes perdantes du projet néolibéral de Macron. La crise économique a précarisé les femmes, réduisant leur indépendance financière et les rendant plus vulnérables aux situations de violences sexistes et sexuelles. La casse du service hospitalier, en fermant les centres IVG et les maternités dans les zones rurales et les villes populaires, ronge le droit des femmes à disposer de leurs corps. La privatisation du service public, secteur tertiaire féminisé, expose les femmes travailleuses à davantage de pression au travail et de harcèlement managérial. Le projet néolibéral de Macron s’accompagne d’une idéologie réactionnaire, qui sur fond de progressisme, marginalise les femmes et les réduit au silence. L’offensive islamophobe du gouvernement, stigmatisant le voile islamique, est l’exemple brûlant de cette violence d’Etat contre les femmes musulmanes.

Il s’agit d’une longue chaîne de violences faites aux femmes, dont le dernier et le plus terrible maillon est le féminicide. En 2019, ce sont 150 femmes qui ont été tuées par leur compagnon ou ex-compagnon. Les violences sexuelles s’ajoutent à ces violences patriarcales intolérables contre lesquelles de plus en plus de femmes se révoltent. L’ensemble de ces violences sont à combattre. Ni par les débats au Parlement, ni par les négociations à Matignon, la bataille pour une vie digne qui vaille le coup d’être vécue se mènera dans la rue.

Après deux mois de grève sans précédant depuis des décennies dans le pays, et une situation de lutte des classes d’ampleur à l’international, il est plus que jamais temps pour les femmes de renouer avec la tradition du 8 mars comme Journée de lutte internationale pour nos droits, par la grève et la manifestation.

Cette année, cette journée sera marquée par la lutte contre la réforme des retraites. Les femmes de la RATP et la SNCF, les femmes de l’Opéra de Paris, les femmes de l’enseignement secondaire, et la jeunesse, doivent manifester ensemble, pour poursuivre le combat qu’elles ont commencé le 5 décembre, et l’élargir à une lutte contre l’oppression patriarcale.

Pour la jeunesse, cette date est d’une importance particulière. Après le 23 novembre, journée de lutte contre les violences faites aux femmes, qui a vu déferler dans la rue des collégiennes, des lycéennes et des étudiantes en masse, c’est l’occasion de poursuivre la lutte contre un système patriarcal qui nous opprime dès le plus jeune âge.

Avec la bataille contre la réforme du Bac Blanquer, qui a vu des jeunes lycéennes faire face à l’administration et la police pour lutter contre une sélection sociale toujours plus accrue à l’université, c’est aussi l’occasion de sortir dans la rue pour refuser le projet néolibéral de Blanquer et Macron.

À leurs côtés, l’ensemble des secteurs qui ont mené la lutte contre ce projet de loi doivent manifester pour porter leurs revendications, et lutter contre le gouvernement Macron qui est responsable de la situation de la majorité des femmes dans le pays.

Le 8 mars tombant un dimanche, jour de repos pour la majorité de la population, il s’agit de porter l’ensemble de ces revendications dans une manifestation massive, mais aussi de poursuivre cette bataille sur nos lieux de travail et d’étude le lendemain, afin de ne pas se cantonner à une marche symbolique et de poursuivre le combat contre le gouvernement, l’Etat, et ses institutions.

Vive la lutte des femmes ! Vive la grève !


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