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Coordination Nationale Étudiante du Mirail

Appel de la CNE : Face à la sélection et à la casse de nos droits, construisons un mouvement de grève national dans les universités !

Nous, étudiantEs mobiliséEs de 38 établissements d’enseignement supérieur, réuniEs en Coordination Nationale Étudiante le 24 mars 2018 à Toulouse, avons été accueilliEs par les étudiantEs et personnels de la fac du Mirail en grève depuis trois mois contre la fusion et le plan étudiant ainsi que par les lycéenNEs mobiliséEs de Toulouse.

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Macron prétend qu’il n’y a pas de colère, pourtant 500 000 personnes étaient dans la rue le 22 mars. Le gouvernement a décidé de détruire l’ensemble de nos acquis et notre droit à une éducation publique, gratuite et ouverte à touTEs. Déjà malmené depuis des années, le système éducatif que nous connaissons va radicalement changer avec les réformes qui nous sont promises ou qui sont en cours d’application.

Avec la loi ORE, le gouvernement institutionnalise la concurrence entre les universités et instaure un véritable tri social renforçant les inégalités. La réforme du bac acte la mise en concurrence des établissements et la fin du caractère national du diplôme. La casse de la licence va supprimer la compensation et les rattrapages en mettant en place un contrôle continu intégral. Nous appelons à la démission de toutes les présidences d’établissements qui se positionneraient pour l’application de ces réformes.

Les projets de fusion et autres Grands établissements visent à imposer des universités managériales dont le seul but est le rayonnement international, la compétitivité des formations d’excellence et de la recherche au détriment du savoir pour touTEs et de la démocratisation de l’enseignement supérieur.

Toutes ces attaques s’inscrivent dans un contexte de casse générale de l’ensemble du service public et de l’éducation. Pour nous, il s’agit de construire une riposte à la hauteur des enjeux. En effet, c’est l’ensemble des secteurs qui vont subir la politique d’un gouvernement au service des plus riches et du patronat. Les annonces concernant la réforme du statut de la fonction publique et celui des cheminotEs, de l’assurance chômage et de la sécurité sociale, les suppressions de poste, les licenciements collectifs, sont autant de raison de se mobiliser pour l’ensemble de notre camp social face à une attaque sans précédent.

La dynamique enclenchée le 22 mars doit s’amplifier et se matérialiser dans les semaines à venir et nous devons œuvrer à une véritable convergence. C’est dans ce sens que nous appelons à faire du mardi 3 avril une date de convergence entre les étudiantEs, les cheminotEs et l’ensemble des secteurs en lutte contre la casse du service public. nous nous positionnons ainsi pour toute action de convergence avec les travailleurSEs et les organisations syndicales. C’est le moment où jamais pour se mobiliser et se donner les moyens de construire un rapport de forces commun avec les salariéEs afin d’obtenir satisfaction sur nos revendications.

Face à la contestation naissante dans les universités, le gouvernement envoie la police sur les campus et a mis le Mirail sous tutelle. Nous dénonçons ces violences et la répression que subissent les étudiant.e.s mobiliséEs d’autant qu’elles visent à briser la contestation légitime des étudiantEs pour sauvegarder leurs droits et en gagner de nouveaux. Dans le même sens, nous exprimons toute notre solidarité envers les camarades de Montpellier, victimes de la violence fasciste perpétrée par une milice introduite sur le campus de la fac de droit avec la complicité du doyen. Après sa démission, nous demandons justice. Nous appelons à une date de mobilisation contre la répression que subissent les étudiantEs mobiliséEs le 29 mars. Aussi, nous actons un accord de principe pour l’organisation immédiate d’actions sur nos facs ou nos villes en cas de nouvelles interventions.

Dans l’immédiat, nous revendiquons :

  •  L’abrogation de la loi ORE (dite Loi Vidal)
  •  Le maintien de l’arrêté Licence
  •  Un plan d’investissement massif à hauteur des besoins dans l’enseignement supérieur et la recherche
  •  La titularisation des personnels précaires
  •  Le retrait de la réforme du bac.

    Mais aussi :

  •  Le soutien aux facs qui veulent sortir des processus de fusion
  •  Le retrait de la réforme du rail et de toutes celles qui touchent les hôpitaux et les services publics
  •  Le retrait de la Loi Asile et Immigration et la régularisation de touTEs les étudiantEs sans-papierEs.

    Une prochaine Coordination Nationale aura lieu le dimanche 8 avril à l’Université de Nanterre. Ce sera l’occasion de préparer la date de mobilisation nationale du 19 avril. Nous espérons qu’un grand nombre d’universités y seront représentées pour construire le mouvement le plus large et unitaire possible.

    Toulouse 2 - Le Mirail (Jean Jaurès), le 24 mars 2018


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