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Quand les chiens de garde du capital sont de sortie

Bordeaux. Le local du NPA vandalisé

Au cours de la nuit dernière, le local bordelais du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) a été vandalisé par des tags sur sa devanture. Il semblerait qu’à la veille d’une élection particulièrement mouvementée, nos adversaires politiques aient une légère dent contre nous. En cause peut-être, la gifle gigantesque assignée à Marine Le Pen et François Fillon par notre candidat anticapitaliste Philippe Poutou lors du débat télévisé, ou encore la manifestation organisée le 2 avril par des militants antifascistes contre le meeting de Le Pen, regroupant ainsi plus d’un millier de personnes dans les rues de Bordeaux. Quand les chiens ont peur, ils aboient. De notre côté, cette provocation ne fait que renforcer notre détermination à mener avec force la campagne de notre candidat, afin de lutter durablement contre les idées réactionnaires.

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Une croix celtique – symbole des groupuscules nationalistes – taguée sur la devanture du local. Des « Fillon » signés d’un cœur tagués dans des rues adjacentes. Cette nuit, l’extrême droite et la droite extrême étaient de sortie. Et pour cause, l’intervention de Philippe Poutou lors du débat présidentiel des 11 candidats avait remis sur le tapis les scandaleuses affaires de corruption des deux candidats à la présidentielle, les ridiculisant par la même occasion et rompant ainsi le pacte de non-agression républicain autour de la table. Car si Marine Le Pen n’avait pas dit un mot sur les affaires qui entachaient le candidat des Républicains, c’est bien parce qu’elle n’est pas toute blanche non plus : au total près de cinq affaires menacent la candidate « anti-système » et le Front national, du détournement de fonds publics pour les financements de campagne aux soupçons d’emplois fictifs. Cette dénonciation a fait un énorme buzz, parce qu’en réalité elle a été un énorme bol d’air pour tout un tas de salariés qui triment au jour le jour tout en voyant les élites politiques se gaver sans le moindre scrupule. Une voix ouvrière qui trouve son écho chez toute une partie de la société qui rejette massivement le système, ce que ne peuvent supporter les couches les plus réactionnaires de la société, à l’image des tags sur notre porte. Car oui, au printemps dernier il y a eu des milliers de personnes dans la rue contre la loi Travail et son monde, celui de la misère et de l’exploitation. Il y a, fréquemment, des batailles dans les usines, dans les entreprises pour la sauvegarde des emplois et pour de meilleures conditions de travail et de vie. Il y a 62% de la jeunesse qui se dit révoltée. Il y a eu, encore récemment, des centaines de personnes dans la rue contre le Front national à Bordeaux. Une colère qu’exprime Philippe Poutou à chacune de ses interventions et qui veut montrer aux gens qu’ils ne sont pas seuls.


« Assassins »

Cependant, nous ne sommes nullement choqués par cette provocation du camp adverse : généralement, quand nos ennemis politiques nous attaquent, c’est que l’on fait quelque chose de plutôt bien. Car aujourd’hui, ceux qui nous traitent d’assassins ce sont ceux qui défendent le capitalisme qui au jour le jour broie des vies, au travail, à l’école, par le chômage, par les guerres. Ce sont ceux dont les idées racistes et sexistes blessent au quotidien des millions d’individus. Les assassins ce sont ceux qui ont commis des crimes contre l’humanité et qui aujourd’hui essaient de nous les faire oublier. Car si Fillon pense qu’il ne faut pas avoir honte de la colonisation et si Marine Le Pen, avec ses propos sur la responsabilité de la France dans la rafle du Vél’ d’Hiv cherche à passer à la trappe des périodes de l’histoire qui nous rappellent jusqu’où est capable d’aller ce système pour défendre ses intérêts, nous, nous n’oublions pas.

Et c’est bien parce que nous savons quel est le vrai visage de l’extrême droite et de ce système, – bien qu’au jour le jour on essaie de nous faire croire que nous vivons dans le meilleur des mondes et qu’il n’y a pas d’alternative au capitalisme – que nous nous battrons jusqu’au bout pour le renverser. Quand le chien a peur, il aboie. Nous, de notre côté, nous sommes plus que jamais déterminés à mener jusqu’au bout la campagne de Philippe Poutou, afin de proposer à la population des alternatives à même de mettre fin à l’exploitation.


  
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