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5 février

Bordeaux : un début de liaison entre gilets jaunes et rouges encourageant

Environs 10 000 personnes se sont réunies à l'appel des syndicats ce mardi, pour effectuer un début de liaison entre gilets jaunes et syndicats.

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Crédit photo : Guillaume Bonnaud (photo d’illustration cortège bordelais du 08/12)

C’est un succès pour la première grande manifestation de l’année se déroulant en semaine puisque près de 10 000 personnes se sont réunies sur la place de la République à 11h30 à l’occasion de l’appel à la grève interprofessionnelle des syndicats CGT et Sud.

Étaient présentes plusieurs sections de la CGT, Solidaires, FO et la FSU ainsi que la CNT. Côté partis, la FI, le PCF, le NPA et LO étaient présents. A leurs côtés de nombreux gilets jaunes, certains d’entre eux formant leurs propres cortèges.

Le cortège étudiant était lui aussi visible et actif depuis tôt le matin, puisqu’ils avaient bloqué leur université en soutien à l’appel à la grève. Dès 5 heures du matin, l’université Bordeaux Montaigne était verrouillée par les étudiants, qui se sont ensuite dirigés vers le lieu du rassemblement.

La manifestation s’est élancée le long du Cours d’Albret et vers le Grand Théâtre, puis vers Pey-Berlan, où trône la mairie. Là, une scission s’opère : le parcours déposé par la CGT prévoyait de s’arrêter à la place de la bourse, évitant le lieu symbolique de la mairie. Les dirigeants de la CGT ont invité les manifestants à suivre leur parcours, mais une large partie de la manifestation, dont de nombreux syndiqués, se sont dirigés vers la mairie, ce à quoi les forces de l’ordre n’étaient, visiblement, absolument pas préparées.

Peu nombreux vers la mairie n’ayant ni déployé de barrières anti-emeutes, ni même un canon à eau, une première depuis décembre dernier, les flics ont été rapidement dépassés.

Les manifestants se sont rapprochés de la police qui gardait la mairie, au chant de "justice Pour Olivier et tous les mutilés !".

Pas de jets de lacrymogènes, le face à face a duré quelques dizaines de minutes avant que les manifestants ne se replient vers la rocade, non loin de la mairie.

Là encore une scission s’opère : certains veulent bloquer la rocade, d’autres la gare. Les quelques 300 manifestants qui s’étaient dirigés vers la rocade sont assez rapidement pris en nasse par la police, massée sur les lieux.

Cette concentration des forces de répression aura au moins le mérite de laisser le champ libre aux manifestants qui s’étaient dirigés vers la gare. Face à eux, seulement dix agents de sécurité qui n’ont pas pu empêcher les manifestants d’entrer. Certains ont pénétré sur les voies, bloquant la circulation des trains.

Peu après, ceux-ci quittent les lieux, certains partent soutenir leurs camarades nassés. Ils sont cependant violemment repoussés par les CRS et Gendarmes Mobiles présents sur place, à coups de flash-balls et de grenades lacrymogènes.

Peu à peu, certains sont libérés de la nasse et quelques-uns sont interpellés. Alors que cet article est écrit, deux manifestants sont toujours au commissariat et y ont passé vraisemblablement la nuit.


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