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Favoritisme

Business France. Muriel Pénicaud « informée de tout » : bientôt mise en examen ?

Une ancienne collaboratrice de la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, a été entendue jeudi par les juges. Elle assure que sa supérieure de l'époque était « informée de tout ». Des déclarations qui pourraient accélérer la procédure.

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Crédits photo : PDN/SIPA

L’ancienne directrice de la communication de Business France, Fabienne Bothy-Chesneau, a été entendue jeudi par les juges et est ressortie sous le statut de témoin assistée. Et ce n’est pas une bonne nouvelle pour Muriel Pénicaud. La ministre du travail, à l’époque directrice de Business France, a été accusée par son ex-collaboratrice d’être « informée de tout{} ». De plus, sur le plan juridique, la « délégation de signature » dont bénéficiait Fabienne Bothy-Chesneau « ne dessaisit pas le délégant de son pouvoir de décision ni de sa responsabilité ». En clair, Penicaud est responsable de tout ce qui a été signé par son ex-collaboratrice.

L’affaire incriminée est celle de l’organisation d’une soirée à Las Vegas par cet organisme public dépendant de Bercy et chargé de faire la promotion des entreprises françaises à l’étranger. Cette soirée, organisée pour un budget de 289.000 euros, est confiée à l’entreprise Havas sans faire l’objet d’un appel d’offres, pourtant obligatoire à partir de 207.000 euros. Et ce alors même que plusieurs mails remise par Bothy-Chesneau montrent que Pénicaud était au courant des sommes engagées.

L’ex-collaboratrice ne s’est de plus pas seulement contentée d’engager la responsabilité de la ministre du Travail dans cette affaire. Lors de son entretien avec les magistrats, Fabienne Bothy-Chesneau a évoqué « un management par le stress », des employés « poussés à bout » et des cas de surmenage. « Une atmosphère délétère et épuisante pour les équipes{} », a-t-elle résumé devant les juges. Un tableau qui n’a rien d’étonnant pour celle qui a la tâche de casser le code du travail au gouvernement.

Dans le cadre de cette enquête pour « favoritisme », Muriel Pénicaud pourrait se retrouver mise en examen. C’est en tout cas l’une des possibilités mises sur la table par les juges. Celle-ci pourrait aussi être entendue sous le témoin de statut assisté, voire ne pas être convoquée si les juges optent pour la mise en examen de Business France en tant que personne morale. Dans tous les cas, les jours de la ministre du Travail au gouvernement paraissent être désormais comptés.


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