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Sous la chaleur, on crève !

Canicule : la souffrance des salariés et le silence des patrons

Alors que depuis près de deux semaines, de très fortes chaleurs touchent tout le territoire métropolitain, les salariés sont les premiers touchés par les températures très élevées, augmentant la difficulté du travail, notamment dans certains secteurs déjà très pénibles (BTP, Métallurgie), où la climatisation est une lointaine chimère.

Arthur Fontane

8 août 2018

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Crédits photo : : Map

Tous les grands médias n’ont que cela à couvrir : les températures exceptionnelles relevées en France ces deux dernières semaines. Jusqu’à 41°C à Béziers, ou encore 30°C, de nuit, à Perpignan. Des records décennaux, voir plus, qui agitent les rédactions qui n’hésitent pas à donner des conseils pour « se rafraichir ». Cependant, il reste un grand absent : les conditions de travail par hautes chaleurs, dont très peu de médias parlent, comme si l’été était synonyme de vacances pour tout le monde. Pourtant, de nombreuses usines continuent à tourner, et les chantiers continuent à fonctionner : autant de lieux où l’installation de climatisation n’est pas forcément possible et où les protections des salariés sont très limités. Ainsi, dans le BTP, une des seules conventions collectives qui dispose de clauses spécifiques aux hautes chaleurs, les employeurs n’ont qu’une obligation : donner 3L d’eau par jour à leurs salariés.

Pour ce qui est des autres secteurs employés, le Code du Travail est pour le moins... limité. Les entreprises sont soit-disant obligées de mettre en place des dispositifs de ventilation de l’air pour que celui ci ne dépasse pas 30°C dans un bureau ou 28°C sur un chantier. Mais les témoignages d’ouvriers qui suent tous les jours par ces fortes chaleurs montrent une toute autre réalités : interrogée par Le Monde, Nathalie, une ouvrière d’une usine d’agroalimentaire du haut Rhin témoigne avoir mis un thermomètre dans sa poche « pour voir », et avoir mesuré une température de 48,5°C ce lundi 6 juin.

Une double peine pour les salariés, qui sont brimés par leurs directions qui n’ont qu’une réponse, celle de l’attente. Nathalie a ainsi entendu son supérieur lui répondre « d’attendre l’hiver ». Une réponse bien légère, quand les entreprises ne respectent même pas le peu qu’elles doivent mettre en place, et qui font pression sur les salariés pour qu’ils n’exercent pas leur droit de retrait.

La chaleur, comme de nombreux autres dangers climatiques, reste un des danger au travail que le patronat préfère éluder, prétextant la difficulté et le coût d’installation de dispositifs contre la chaleur. Cependant, une question se pose : pourquoi devrait-on penser qu’un chantier ou une usine devrait fonctionner à plein durant de tels épisodes ? Pourquoi ne pas tout simplement arrêter le travail quand celui-ci devient dangereux pour la santé ? En somme, une logique totalement à l’opposé des préoccupations du patronat.


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