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#OnVeutLesNoms

Chalençon lucide : « C’est la lutte des classes qui revient en 2021, c’est très angoissant ! »

Sorti de garde-à-vue, Pierre-Jean Chalençon continue de réfuter les accusations concernant l’organisation de soirées clandestines au Palais Vivienne et s’affiche en victime de « la lutte des classes qui revient en 2021 ». Ou l’expression d’une classe dominante qui a peur de perdre ses privilèges.

Gabriella Manouchki

12 avril 2021

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Le scandale des soirées clandestines de la bourgeoisie au Palais Vivienne se poursuit au rythme de la progression de l’enquête et des révélations qui se succèdent. Lancée par le reportage sorti sur M6, la polémique ne cesse d’augmenter en raison du traitement politique et médiatique complaisant de cette affaire, qui tranche avec la répression sans concession dont fait l’objet la grande majorité de la population depuis le début de la crise sanitaire. Alors que la classe dominante dénonce une « calomnie » et une « chasse aux sorcières », à l’image de Bruno Lemaire au micro de Sud Radio, cette affaire en dit long sur la situation. Au coeur de cette polémique : le caractère de classe du confinement répressif, qui pousse les plus précaires au suicide pendant que d’autres poursuivent leur vie de luxe comme si de rien n’était.

À ce titre, la tribune constante dont bénéficie sur les médias dominants Pierre-Jean Chalençon, accusé d’avoir organisé ces soirées au luxueux Palais Vivienne où « il mange tous les soirs », ne fait qu’alimenter le scandale. Sorti de garde-à-vue, il s’est d’abord empressé de lancer au micro de BFMTV : « Je suis en pleine forme, la police sont des gens merveilleux ! ». Cette provocation passe mal, alors même que de nouvelles vidéos de violences policières circulent sur les réseaux et qu’un nouveau meurtre policier a eu lieu à Minneapolis.

Plus tard, il a proposé son analyse du scandale, la première sur laquelle on ne peut qu’être en accord : « C’est la lutte des classe qui revient en 2021, et je trouve ça terrible et très angoissant ». Lucide, Chalençon exprime ici sa peur d’être associé à une classe bourgeoise criminelle, avec laquelle une part croissante de la population voudrait en découdre suite à la gestion catastrophique de la crise sanitaire et économique. S’il s’en défend aussitôt en tentant maladroitement de s’associer à la colère qui s’est exprimée sur les réseaux (« je suis totalement solidaire de tous ces gens, je trouve ça indécent »), Chalençon incarne parfaitement la décadence de la classe dirgeante, paniqué de voir ses privilèges massivement remis en cause.


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