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Conférence Nationale Jeunes du NPA. Pourquoi voter pour la plateforme D ?

À l'approche de la Conférence nationale jeunes (CNJ) du NPA, une sorte de congrès de ce secteur de l'organisation qui a lieu tous les deux ans, nous publions ici et dans les jours qui viennent l'ensemble des contributions des jeunes du Courant Communiste Révolutionnaire, afin de faire vivre le débat sur revolutionpermanente.fr.

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Sur quelles bases reconstruire le secteur jeune ?

Nous sommes en désaccord avec les camarades qui voudraient limiter nos discussions à la simple intervention, ici et maintenant, dans nos milieux. Au contraire, nous devons enregistrer les expériences de lutte de classe et faire notre les débats qui traversent l’extrême gauche pour en tirer des leçons. Pour repartir à l’offensive, apporter des réponses aux franges qui se radicalisent, il nous faut tirer le bilan d’un phénomène comme Syriza en Grèce, et de la politique d’une partie de l’extrême gauche vis-à-vis de lui, y compris dans le NPA. Il nous faut aussi tirer les leçons de l’expérience de notre propre parti, largement paralysé par l’espoir de pouvoir suivre ou fusionner avec un secteur du Front de gauche.

C’est autour de ces fondamentaux que nous avions proposé de constituer une plateforme et une majorité pour le secteur jeune. Cela n’aurait pas empêché de discuter des nuances que nous avons entre nous, mais aurait eu l’avantage de donner un grand élan de reconstruction au secteur jeune, alors que l’éclatement actuel peut donner l’impression qu’il est en sursis. Les camarades de Bordeaux et de l’Etincelle ont préféré développer une affirmation « pure » de leurs positions, et nous regrettons que les camarades de Anticapitalisme et Révolution aient refusé d’enterriner nos larges points d’accord dans une démarche commune, préférant « se compter ». À la CNJ, désormais, de relancer la dynamique entre nous...car le débat stratégique va se poursuivre, avec des enjeux renforcés pour l’avenir du parti.

Relancer le secteur jeune implique aussi que toutes les sensibilités acceptent de jouer le jeu du débat démocratique. Dans les derniers mois, les camarades de la P1 ont avancé une ligne de séparation, accompagnés dans les faits par les camarades de Contre-courant, qui pourtant disent vouloir développer une démarche incluante pour la CNJ.

« Bouger son milieu » ou « jouer son parti » ? Sortir d’un double écueil !

Un débat de fond s’est développé entre nous : les camarades de l’Etincelle et de Bordeaux insistent essentiellement sur la nécessité de mettre au premier plan la construction autour de nos idées, quand celleux d’AetR défendent surtout l’option qui consiste à se servir de luttes locales et concrètes pour mettre en action autour de nous. Dans le débat comme dans la pratique, il faut sortir de cette opposition mécanique !

D’une part, c’est un tort de se tenir à l’écart du mouvement étudiant organisé, de ses débats comme de l’intervention concrète en défense des intérêts des étudiant-e-s. Ces combats nous mettent en contact avec un secteur large de jeunes, et nous forgent pour intervenir dans les mobilisations. La jeunesse scolarisée où se concentre notre intervention représente un potentiel acteur de masse, nous ne pouvons nous limiter à y faire de la captation. C’est pour cela que nous nous impliquons dans Solidaires Etudiant-e-s, comme cadre syndical large mais aussi indépendant – ce qui n’empêche pas de voir s’y développer une petite bureaucratie – à différence de l’Unef, sans perdre de vue la perspective d’une unification du syndicalisme combatif avec un secteur de cette dernière et nombre de militant-e-s indépendant-e-s.

Mais il est clair que s’arrêter là est insuffisant si nous voulons nous former comme militants marxistes et révolutionnaires complet-e-s, et mener la bataille pour nos idées, alors que facs et lycées sont des lieux de diffusion et de reproduction de l’idéologie dominante. D’autant plus dans une période relativement froide dans la jeunesse, la bataille pour le marxisme, et des campagnes politiques qui, partant de l’actualité, permettent de populariser notre programme et notre stratégie, constituent des outils de construction essentiels. De même qu’un effort permanent de formation, comme en a encore témoigné le stage national des 9 et 10 janvier.

Trois axes pour un renforcement politique du secteur jeune

Pour cette CNJ, nous voulons aussi soulever quelques défis qui sont posés au secteur jeune :

· jusque-là, nous sommes essentiellement composés de jeunes scolarisé-e-s, majoritairement étudiant-e-s. Cela nous impose de renforcer notre travail lycéen, mais aussi de faire un véritable effort, par exemple avec une commission dédiée, pour organiser des jeunes travailleur-se-s. Une orientation qui fasse une large place au soutien, dans nos milieux, aux luttes ouvrières emblématiques, constituera un point d’appui.

· nous devons renforcer notre internationalisme, à travers un suivi de la situation internationale, et en commençant par chercher à nous lier aux luttes que mène la jeunesse dans les autres pays

· le secteur jeune doit développer une formation et une intervention plus systématiques autour des questions de lutte contre les oppressions liées au genre : c’est un canal important de politisation dans la jeunesse, pour lequel nous avons un programme bien particulier qui peut nous faire émerger comme une référence pour de nombreux-ses jeunes

La CNJ doit aussi permette de sortir le secteur jeune de la routine dans laquelle il s’est empêtré, qui est elle aussi une cause de stagnation. Il faut faire preuve d’ambition, sortir des campagnes et des calendriers répétés chaque année, pour repartir à l’offensive et nous doter de nouveaux outils, en particulier sur le net et les réseaux sociaux. C’est aussi cette redynamisation que nous portons avec la PfD.


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