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Débrayage massif à Safran Nacelles

Dans l’aéronautique, au Havre les ouvriers débrayent pour exiger la fermeture de l’usine

Suite à la crise sanitaire en cours face à la propagation du COVID-19, les ouvriers de Safran Nacelles, usine de construction aéronautique située au Havre, ont massivement débrayé et se sont rassemblés devant les locaux de la direction pour exiger la fermeture de l'usine. Révolution Permanente a contacté les délégués CGT de l'usine.

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Crédits photo : Éric Houri

Des patrons voyous qui ne pensent qu’à leurs profits

Comme dans de nombreuses entreprises, les patrons de l’usine aéronautique Safran Nacelles, située au Havre, montrent encore une fois l’énorme mépris qu’ils ont pour la santé des salariés et de leurs familles. Les mesures de protection des salariés face à la propagation du coronavirus est loin d’être à la hauteur de la crise sanitaire en cours dans le pays : pas de gel hydroalcoolique, les gants mis à disposition sont ceux qui étaient d’ores et déjà utilisés en temps normal dans la production, pas de désinfection et nettoyage renforcé des installations, alors que l’on sait désormais que le virus se propage énormément à travers la manipulation d’objets de la vie quotidienne. Concernant l’utilisation des masques de protection, il y en avait à disposition des salariés et en libre service, mais la direction a décidé de les retirer après avoir accusé les salariés de la production de vol ! Inadmissible !

Débrayage massif et rassemblement devant les locaux de la direction pour exiger la fermeture du site

Ce lundi matin, face à une direction méprisante, les salariés ont massivement débrayé et ont décidé de se rassembler devant les locaux de la direction pour exiger l’arrêt de la production. Même des secteurs hiérarchiques, qui ne se mobilisent que très rarement, étaient présents pour exprimer leur colère, signe que le ras-le-bol est général parmi les salariés.

La direction a répondu encore une fois avec le mépris. Cédric Goubet, ancien conseiller de Nicolas Sarkozy et actuel directeur du groupe, a même "conseillé" les salariés de ne pas exercer leur droit de retrait. Il s’agit clairement d’un moyen de pression inadmissible à l’encontre des salariés, qui cherche à entraver un droit élémentaire dont chaque salarié dispose en cas de danger grave et imminent pour sa santé et sa sécurité. L’entreprise prétexte le fait qu’aucune décision ne peut être prise localement, étant donné qu’il s’agit d’une entreprise présente dans plusieurs villes du pays. Demain aura lieu une réunion du Conseil Social et Economique (CSE) central, où sera donc étudié la possibilité de réduire au maximum l’activité et de la mise en place du chômage partiel pour une partie ou la totalité des salariés.

Pour les délégués CGT du site, les revendications sont simples : fermeture de l’usine afin d’éviter la propagation du virus entre les salariés et, par conséquent, entre leurs familles. Cette fermeture doit néanmoins se faire en maintenant la totalité des salaires de chaque travailleur. Les salariés qui ont la possibilité de faire du télétravail touchent l’intégralité de leur salaire, il n’y a pas de raison à ce que les ouvriers de la production n’y aient pas droit eux-aussi.

Une chose est sûre, les salariés ne se laisseront pas faire. Nos vies valent plus que leurs profits !

NOTE : Au moment même où nous publions cet article, nous venons d’apprendre que la direction a finalement décidé de fermer le site, clairement sous pression des salariés qui ont décidé de faire valoir leurs droits. Il s’agit clairement d’une victoire de l’organisation et la lutte collectives.


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