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Ni oubli ni pardon

De Sivens à Strasbourg, hommage à Rémi Fraisse

Dimanche 25 octobre, environ 300 personnes se sont rassemblées sur les lieux où Rémi Fraisse a été assassiné par les gendarmes, un an jour pour jour après sa mort. Malgré ce que laissaient présager l'appel à une contre-manifestation lancé par la FNSEA et l'arrêté municipal interdisant toute manifestation sur la commune de Lisle-sur-Tarn, ainsi qu'un déploiement des forces de l'ordre impressionnant, le rassemblement s'est déroulé sans incidents. A. Bronstein

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Ce dimanche, suite à l’interdiction de manifester émanant de la mairesse de Lisle-sur-Tarn, les personnes qui voulaient rendre hommage à Rémi Fraisse et montrer que le combat contre la répression est loin d’être terminé se sont retrouver dans l’obligation de choisir entre deux rassemblements. Le premier, prévu de longue date et appelé par le collectif Tant qu’il y aura des bouilles et le NPA, consistait à suivre l’itinéraire de départ et marcher jusqu’à l’endroit où Rémi Fraisse a été assassiné il y a un an. Bien qu’initialement, Europe Écologie Les Verts et le Parti de Gauche aient appelé à la marche sur le site de Sivens, ces formations politiques se sont rétractées et ont organisé un deuxième rassemblement à Plaisance du Touch, lieu de vie de Rémi, où 300 personnes étaient présentes, avec pour effet une division des forces militantes mobilisées.

Pour ceux qui restaient convaincus qu’il était inconcevable de céder devant les interdictions et les pressions de milices fascisantes, rendez-vous était pris sur le parking d’un centre commercial à Gaillac, où se sont retrouvés plus de 200 manifestants. La gendarmerie était présente sur les lieux, accompagnée par des journalistes de différents médias. Après plusieurs prises de parole mettant en lumière les potentiels risques encourus à se rendre à Sivens et la tentative du préfet d’empêcher le rassemblement en prétextant un « brouillard trop important », les personnes réunies à Gaillac se sont rendues à la maison de la forêt de Sivens dans un important convoi de voiture. Chaque bifurcation était soigneusement surveillée et barrée par les forces de l’ordre.

Rejoint par d’autres manifestants à la maison de la forêt, aux alentours de 14h30, c’est un cortège d’environ 300 personnes qui s’est rendu à pied sur les lieux de la mort de Rémi Fraisse, où ils lui ont rendu hommage. Les lectures de textes et les témoignages ont été quelque peu perturbés par le bruit de l’hélicoptère qui a survolé les lieux quasiment en continu, mais aucun affrontements avec les pro-barrages et les forces de l’ordre, ne sont à déplorer.

La famille de Rémi a soutenu les deux rassemblements puisque son père, membre d’EELV, était présent à Plaisance du Touch tandis que sa mère et sa sœur se trouvaient à Sivens. Le rassemblement s’est terminé dans le calme aux alentours de 17h.

De Strasbourg à Toulouse en passant par Paris, rassemblements et hommages fleurissent.


Ce rassemblement, nécessaire à la lutte contre l’oubli des victimes de la répression d’État, n’est pas le seul à avoir été appelé en hommage à Rémi Fraisse. A Toulouse et Paris, France Nature et Environnement, l’association dans laquelle militait Rémi, a organisé des projections géantes sur des bâtiments emblématiques, de renoncules à feuilles d’ophioglosse, la fleur qu’étudiait le jeune militant au sein du collectif. A l’université du Mirail, à Toulouse (ville où il faisait ses études), plusieurs dizaines d’étudiants se sont mobilisés la semaine dernière, tandis que samedi, à Strasbourg, une cinquantaine de personnes ont répondu à l’appel à rassemblement lancé par le Collectif strasbourgeois de soutien à Notre Dame Des Landes. A Paris, le même jour, un rassemblement a eu lieu près du Mur pour la Paix, au Champ de Mars.


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