Violences policières
Des dizaines d’interpellation dans toute la France : la police réprime la contestation massive du 7 mars
Au moins vingt-deux personnes ont été interpellées dans la manifestation parisienne mardi 7 mars, qui s'est terminées dans un nuage de lacrymogènes. Dans plusieurs villes, la police n'a pas hésité à intimider les manifestants à Rennes, Nantes, Bordeaux ou encore Lyon, procédant à des interpellations.
mardi 7 mars
Crédits photo : Laurent pour AB7 Média. La police a procédé à une charge violente à l’arrivée du cortège Place d’Italie à Paris
Au moins vingt-deux personnes ont été interpelées mardi 7 mars en marge de la manifestation parisienne contre la réforme des retraites. Après un parcours marqué par la répression des forces de police visant notamment les manifestants, la police a profité de l’arrivée du cortège Place de la Nation pour faire des incursions dans le cortège, frappant et interpellant les manifestants.
🟡 Signalement n°5605 #ViolencesPolicieres
Coups de matraque au niveau de la tête.
Après avoir reçu des projectiles, les policiers frappent le cortège pour passer, faisant plusieurs bléssés d'après le journaliste.Paris à 16h20. Source 🎥 @JulesRavel1 #grevedu7mars #manif7mars pic.twitter.com/yKnrqllENx
— ViolencesPolicieres.fr (@violencespolice) March 7, 2023
A Paris, flots de lacrymo en fin de cortège
Selon le décompte de la préfecture de police de Paris, à 18 heures 30, vingt-deux personnes avait été interpellées. La fin de la manifestation a ainsi été marquée par une très forte répression Place d’Italie où la police a rapidement noyé la place sous un flot de lacrymogènes. Au total, ce sont 4 200 policiers et gendarmes qui étaient mobilisés à Paris, quasiment la moitié des 10 500 effectifs déployés sur toute la France.
A Paris, la situation se tend depuis une heure, la police multiplie les charges, matraquages et gaz sur le cortège. La Préfecture annonce 13 interpellations. pic.twitter.com/5XsXidK3wc
— Révolution Permanente (@RevPermanente) March 7, 2023
Violences policières à Rennes et Nantes
D’autres villes ont connu des scènes de répression notamment à Nantes et à Rennes où la police a fait usage de canons à eau.
À #Rennes, le cortège a été fortement réprimé dès le début de l’après-midi. La police a envoyé gaz lacrymogènes et canons à eau sur les manifestants. #grevedu7mars pic.twitter.com/R1tP7YxF7Q
— Révolution Permanente (@RevPermanente) March 7, 2023
A Nantes, la police a procédé à au moins 11 interpellations lors de cette manifestation, selon les chiffres communiqués par la Préfecture à l’AFP. Un rassemblement pour exiger leur libération a eu lieu en fin d’après-midi.
À #Nantes, un rassemblement pour exiger la libération des personnes interpellées par la police aujourd’hui vient de se terminer. Alors que plus de 75.000 personnes battaient le pavé en cette #grevedu7mars, la manifestation s’est là encore finie sous la répression. pic.twitter.com/GgVuiVZuia
— Révolution Permanente (@RevPermanente) March 7, 2023
Charges policières à Lyon
A Lyon, un gros dispositif policier a été déployé en fin de cortège pour dissoudre la manifestation. Un manifestant semble avoir été blessé lors d’une charge.
À #Rennes, une personne allongée au sol suite à une charge policière. Un très gros dispositif policier est déployé pour réprimer et mettre fin à la manifestation. #greve7mars pic.twitter.com/9ey88ESpor
— Révolution Permanente (@RevPermanente) March 7, 2023
A Bordeaux, rassemblement pour la libération d’un lycéen
Après une manifestation historique à Bordeaux, la police s’est adonnée à plusieurs provocations envers les opposants à la réforme des retraites. Les forces de l’ordre ont notamment chargé le cortège de la CGT Energie, cherchant à subtiliser leur canon, sans succès, et ont également dissout le cortège libertaire avant de procéder à des contrôles d’identité ciblés et musclés.
Sur la place de la Comédie à #Bordeaux, les CRS chargent le cortège des énergéticiens qui sont plus d'une centaine pour cette journée massive. #grevedu7mars pic.twitter.com/KGisTpHvbj
— Révolution Permanente (@RevPermanente) March 7, 2023
C’est durant ces derniers contrôles que l’arrestation scandaleuse d’un lycéen de 15 ans a eu lieu. L’un de ses camarades a témoigné au micro de Révolution Permanente : « ils voulaient nous intimider, ils étaient 15 à nous insulter juste pour nous prouver leur autorité ».
Un rassemblement a été appelé à 19 heures devant l’Hôtel de Police afin d’exiger sa libération et de dénoncer cette politique d’intimidation de la jeunesse visant à tuer dans l’oeuf toute contestation. Dans le même sens, ce n’est pas moins de 4 lycéens qui ont été arrêtés ce 7 mars à Marseille dans la matinée.
Alors que deux lycéens se sont fait arrêtés sur les blocus du lycée Thiers ce matin à Marseille, les lycéens se rassemblent en amont de la manifestation pour exiger leur libération ! #grevedu7mars pic.twitter.com/Oa0ng1e1PT
— Révolution Permanente (@RevPermanente) March 7, 2023