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Toulouse. Contre la privatisation des universités !

Des étudiant.es occupent un local du Mirail contre l’installation d’un restau privé et hors de prix

En plein entre deux tours des élections présidentielles, des étudiant.es se mobilisent pour protester contre l’installation d’un restaurant à 15 euros le menu dans l’enceinte de l'université du Mirail.

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Crédit Photo : Iaata.info

Ce lundi 24 avril, des étudiant.es se sont mobilisé.es pour faire barrage à la privatisation de l’université Jean Jaurès Le Mirail. En effet, il a été décidé par les grandes instances de l’université d’installer un restaurant appartenant à une entreprise privée dans l’enceinte de l’établissement et ce sans avoir consulté les principaux concernés, les étudiant.es et les personnels de l’université. Il y sera appliqué des tarifs exorbitants lorsqu’on est étudiant.e précaire,excluant de fait celles et ceux pour qui c’est un lieu d’étude, dans lequel des entreprises privés n’ont pas à s’implanter.En effet, l’université devrait être gratuite et ouverte à toutes et tous, à l’opposé de ce projet de restaurant accessible seulement à une minorité.Ce projet est d’autant plus scandaleux, alors qu’un projet alternatif avait été proposé de longue date, de café associatif, par et pour les étudiant.es.

La première journée de mobilisation a compté une trentaine d’étudiant.es qui ont occupés les locaux en proposant de la nourriture ainsi que des brochures à prix libre. Ce mouvement s’inscrit dans le cadre de la lutte contre les lois LRU et Fioraso qui visent à la privatisation de l’université et l’entrée de représentants du patronat dans les conseils décisionnaires. Ce projet néfaste s’inscrit également dans la continuité d’une politique locale de longue date, visant à isoler l’université du quartier populaire du Mirail où elle est implantée. Ainsi, il y a deux ans, des millions d’euros ont été investis pour que l’université du Mirail devienne l’université Jean Jaurès. Les nouveaux locaux, issus d’un partenariat public-privé et dont une partie appartient à la multinationale Vinci, ont été conçus pour séparer architecturalement les étudiant.es des habitants du quartier.

Au Mirail comme ailleurs, le gouvernement et le patronat mènent une politique néolibérales,qui va à l’encontre d’occupant.es un accès égal et gratuità l’éducation ainsi qu’à la restauration dans l’université. Nous ne voulons pas d’un restaurant qui propose des repas à 15 euros car très peu d’entre nous ont une telle somme à dépenser. Il s’agit là d’une exclusion de fait des plus précaires.

Communiqué des étudiant.es du Mirail :

« Nous, étudiant.es, nous sommes engagés à occuper le local vide d’Olympe de Gouges à la fac du Mirail. Nous avons débuté le 24. Pourquoi ?

Il y a cinq ans, l’administration a décidé l’installation d’un restaurant privé dont les tarifs excluraient la majorité des étudiant.es.

Nous avons décidé de nous saisir de nos moyens d’actions en nous emparant du lieu et avec le projet de faire un café associatif ; un espace de rencontre et d’échanges.

Nous revendiquons la réquisition de ce lieu dans le but d’aboutir à notre projet, le café associatif, ouvert à toutes et à tous. Un lieu fait par les étudiant.es, pour les étudiant.es, avec les étudiant.es.

La fac ne doit pas être l’objet d’une marchandisation, elle doit être ouverte à toutes et à tous !! »


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