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Répression

Des militants écologistes condamnés à deux mois de sursis pour avoir interrompu un match

Jugés aujourd’hui à Toulouse pour avoir interrompu un match de Rugby du Top 14, deux militants de Dernière Rénovation ont été condamnés à de la prison avec sursis. Une nouvelle offensive répressive contre le mouvement écologiste.

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Des militants écologistes condamnés à deux mois de sursis pour avoir interrompu un match

Le 5 novembre 2022, deux militants écologistes de l’organisation Dernière Rénovation avaient interrompu un match du Top 14, le championnat de France Rugby, entre le Stade Toulousain et le Stade Français, pour alerter sur les effets du changement climatique. Ils s’étaient accrochés aux poteaux du stade avec des t-shirts blancs floqués du slogan : « il nous reste 872 jours », temps estimé par le dernier rapport du GIEC avant qu’il ne soit trop tard pour agir face à la crise écologique.

Les militants, Erwan et Jean, avaient été interdits de se voir avant le procès, et se sont retrouvés devant le Tribunal. Plus de 150 personnes étaient venus leur apporter leur soutien devant le Palais de Justice, avant le jugement.

Deux mois de sursis et 7000 euros d’amende pour avoir interrompu un match

Selon le journal l’Equipe, un des militants aurait déclaré à la barre : « Comme citoyen, pour défendre le vivant, j’ai fait des marches, des pétitions et nous sommes contraints à la désobéissance civile pour nous faire entendre ». Pour avoir interrompu un match pendant 6 minutes, les deux militants ont été condamnés à 7188 euros de « préjudice matériel » au stade Toulousain et ont également écopé de deux mois de prison avec sursis.

Cette condamnation scandaleuse s’inscrit dans un contexte d’offensive répressive et politique contre les militants écologistes. Après la répression sanglante de Sainte Soline, qui a été jusqu’à engager le pronostic vital de deux militants, et les sorties de Darmanin sur « l’écoterrorisme », l’acharnement contre le mouvement écologiste se poursuit dans les tribunaux.

Ce délibéré de la justice, fait écho à une circulaire du ministère de la Justice, rendue publique par Médiapart en novembre dernier, qui appelait à durcir la répression juridique des militants écologistes, appelés « black-block verts » par les pouvoirs publics. Qu’elle soit policière ou judiciaire, la répression cherche à démoraliser le mouvement écologiste, mais ne doit pas nous arrêter dans la lutte pour la sauvegarde de la planète et du vivant. Alors que depuis le 49-3, le gouvernement a lancé une offensive autoritaire contre l’ensemble du mouvement social, nous devons faire front avec tous les réprimés.

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