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Mutinerie

Des prisonniers, inquiets face au Covid-19 et à la suspension des visites, se mutinent à Grasse

Mardi matin, les prisonniers de la maison d'arrêt de Grasse se sont révoltés contre la suspension des visites et pour exprimer leur inquiétude face au coronavirus.

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 Crédit photo : LP/OLIVIER ARANDEL 

Mardi matin, les prisonniers de la maison d’arrêt de Grasse se sont révoltés contre la suspension des visites et pour exprimer leur inquiétude face au coronavirus. Comme l’explique FranceInfo, « les détenus craignent notamment de ne plus pouvoir sortir en promenade ou de cantiner, après avoir vu des images de rayons vides dans les supermarchés. Les parloirs sont par ailleurs suspendus dans les prisons et ce jusqu’au 31 mars, car la visite aux détenus ne fait pas partie des sorties autorisées, indique le ministère de la Justice. »

C’est lors de la promenade qu’une centaine de prisonniers de la maison d’arrêt de Grasse ont commencé la mutinerie. Les prisonniers de différents bâtiments se sont alors rejoints dans des « zones intermédiaires » de la maison d’arrêt en fracturant des portes. La mutinerie n’a duré que quelques heures, puisqu’en début d’après midi l’administration pénitentiaire indiquait que « les incidents » étaient terminés.

À la maison d’arrêt de Grasse, les prisonniers vivent dans des conditions terribles d’insalubrité et de surpopulation : 673 détenus dans une prison qui contient 574 places. La colère des prisonniers paraît donc d’autant plus légitime alors qu’on leur retire une de leurs seules libertés et de leurs seuls liens avec l’extérieur. En effet, les mesures mises en place face à l’épidémie sont des mesures « barrières », de restriction des visites et d’arrêt des activités culturelles, sportives ou d’enseignement en intérieur. C’est tout leur lien avec l’extérieur qui est ici remis en question, alors qu’aucune autre mesure n’a été prise pour protéger les détenus et que leur conditions de vie sont déjà déplorables. Il est légitime de s’indigner face à ces mesures qui réduisent encore un peu le semblant de liberté et de contact qu’ont les détenus alors qu’en parallèle, on ne leur offre aucune perspective sérieuse pour combattre une éventuelle propagation du virus au sein de la prison.

En Italie, où le confinement est mis en place depuis une semaine, des émeutes et mutineries ont aussi eu lieu dans les prisons. Mauro Palma, responsable des droits des personnes détenues, expliquait que « Les détenus ont peur que dans une situation de contagion, le système soit totalement incapable d’y répondre ». Dans le pays, c’est l’armée qui y a été employée pour réprimer les révoltes. Au total, 6 personnes détenues ont été tuées par la répression en Italie.


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