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Toujours un peu plus loin...

Descente de flics dans le local syndical de la CGT PSA Mulhouse

Un gouvernement qui se croit tout permis. Avec l’assentiment patronal, bien entendu. La dernière infamie en date remonte à une quinzaine de jours, fin septembre. Deux policiers débarquent dans le local syndical de la CGT, avec une commission rogatoire. Plus que jamais, après le passage en « justice » des militants d’Air France, le procès en appel contre les Goodyear, ce sont les syndicalistes qui ne lâchent rien qui sont clairement dans le viseur. Correspondant

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Toute l’histoire commence en mars 2016. A l’époque, la CGT diffuse en fonderie un tract pour dénoncer les conditions de travail et pointer le comportement de plusieurs petits chefs. Une plainte est déposée par la direction du site et ces mêmes petits chefs ; après les congés, en septembre, plusieurs délégués sont convoqués au commissariat de Mulhouse. Là où les juges prennent davantage de pincettes avec les criminels en col blanc, l’objectif est clair : faire passer les militants pour des délinquants et, surtout, les intimider. Rebelote quelques jours plus tard avec l’irruption, cette fois-ci, de la police dans l’usine et dans le local syndical.

La CGT Mulhouse est un bastion de défense pour les salariés, la direction du site en sait quelque chose. C’est aussi le seul syndicat à s’être opposé jusqu’au bout à l’accord de compétitivité maison, le NCS2, et à ne pas l’avoir signé. Ce sont également les camarades cégétistes qui ont accompagné les gros débrayages du printemps contre ce bien mal-nommé « Nouveau Contrat Social », les grèves les plus importantes de ces vingt-cinq dernières années sur l’usine.

C’est ce qui est resté en travers de la gorge de la direction, qui a décidé de frapper un gros coup. Avec la complicité, bien sûr, de la « justice » et de ses nervis. Lors des convocations et lors de la perquisition, les flics ont multiplié les questions sur le militantisme des camarades, sur les activités des délégués, avec l’objectif de revenir à l’origine du tract de mars. Un pur prétexte.

Non seulement c’est du jamais vu depuis des années, mais la portée de ce qui est arrivé est extrêmement grave et mériterait une réaction à la hauteur de la provocation. C’est, là aussi, l’expression du virage autoritaire d’un gouvernement qui se croit tout permis. Après avoir suspendu certains de nos droits fondamentaux, après avoir instauré l’état d’urgence au nom de la lutte contre le terrorisme, c’est tout « naturellement » que le gouvernement et ses relais locaux, dans les commissariats, s’attaquent maintenant à la possibilité même de militer syndicalement. La procédure étant encore en cours, la CGT PSA Mulhouse compte bien ne pas se laisser attaquer sans réagir.


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