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Abandon du navire

Deux départs supplémentaires : les rangs de la majorité LREM continuent de s’éclaircir

En pleine crise du vote autour du congé de deuil parental, deux députés LREM quittent le navire, dénonçant une impression "de lassitude et d'inutilité". La majorité macronienne n’en finit pas de s’affaiblir, confirmant l’hypothèse d’une “crise par le haut”.

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Crédit photo : AFP

La consigne de vote des députés LREM contre l’allongement du congé de deuil parental 5 à 12 jours aura sans doute été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase pour Frédérique Tuffnell et Xavier Batut. Ce « vote de la honte » a été fortement contesté au sein de la sphère politique et a même fait l’objet d’une déclaration du Medef (par l’intermédiaire de Laurence Parisot puis de son actuel président Geoffroy Roux de Bézieux) indiquant ne pas s’opposer à l’allongement.

Les deux députés LREM évoquent respectivement un “fossé” créé par la réforme des retraites entre la population et le gouvernement, et une trop forte verticalité dans le mouvement créé par Emmanuel Macron. "La quantité d’investissement pour obtenir une minuscule victoire me conduit à un sentiment de lassitude et d’inutilité." ajoute Frédérique Tuffnell.

Depuis 2017, une vingtaine de députés ont quitté ou pris leurs distances avec le parti de la majorité. Le nombre de députés du groupe LREM tombe aujourd’hui à 300, s’abaissant de plus en plus du seuil nécessaire pour avoir une majorité absolue, 289 sièges.
Des départs successifs qui confirment que l’autorité de la présidence est mise à mal, y compris dans ce qui est sensé être son propre camp…

Ces défections s’inscrivent clairement dans la lignée des brèches qui s’ouvrent également « par en haut » alors que les élections municipales arrivent à grande vitesse : dissidences dans le cadre de candidatures, avis négatifs du Conseil d’Etat sur le projet de réforme des retraites et sur la circulaire Castaner visant à minimiser l’ampleur de la probable défaite à venir lors des municipales, débats sur la réforme des retraites pas encore clôturés, réforme Blanquer et blocage des épreuves de contrôle continu (E3C)…

Les difficultés et fragilités qui secouent aujourd’hui, et peut être plus encore dans les semaines et mois à venir, le sommet de l’Etat pourraient donc réouvrir une occasion pour le monde du travail et de la jeunesse de s’engouffrer dans la brèche pour cette fois, armés des bilans de la première phase du mouvement, obtenir le retrait de la réforme une bonne fois pour toute, et ainsi approfondir la crise au sommet.


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