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Le "plan jeunes" de Macron

« Droit à l’erreur » : vers de nouveaux projets de fusions d’universités

Dans le contexte de l’élaboration de la loi sur le « droit à l’erreur », l’une des mesures phares de la campagne d’Emmanuel Macron, ouvre la voie d’une expérimentation nouvelle des fusions des universités. Une nouvelle campagne en somme pour appliquer les mesures d’austérité à l’université à travers l’armada législative dont se dote le gouvernement et qui devrait commencer par une première expérience sur la fac de Paris-Saclay.

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Alors que ce gouvernement nous promet des attaques incessantes à l’université, notamment à travers la récente décision de l’attaque par la mise en place de la sélection, son cadeau au patronat à travers la loi sur le droit à l’erreur devrait aussi permettre un changement juridique contribuant au système de fusion des universités. Présentée ce lundi au conseil des ministres, elle ouvre la voie à des expérimentations allant plus loin encore que le système actuel des communautés d’universités et d’établissements (COMUE) qu’avait mis en place la loi Fioraso en 2013. Le gouvernement, sous forme d’ordonnance, compte en effet « expérimenter de nouvelles formes d’organisations de rapprochement, de regroupements ou de fusions d’établissements d’enseignement supérieur et de recherche ».

L’article reconnaît à des personnalités morales reconnues par l’Etat la possibilité d’accueillir en son sein d’autres établissements, pour une durée maximum de 10 ans. On connaît déjà les effets de cette intégration des personnalités morales, comme l’université d’Aix-en-Provence dans la communauté Aix-Marseille, dévastateurs aussi bien en termes de bureaucratisation, qu’au niveau de l’austérité mise en place auprès des filières les moins rentables pour les capitalistes et le marché, ainsi qu’au niveau du personnel. Cette nouvelle forme de « maison commune » devrait permettre l’intégration d’écoles supérieures afin de « simplifier » la distribution du budget : c’est à dire en réalité, contribuer aux filières les plus rentables. C’est notamment le cas de CentraleSupelec ou l’ENS Saclay qui se verraient intégrées à l’université Paris Saclay, université déjà cobaye des différentes expérimentations élitistes sous le gouvernement Valls et aujourd’hui sous Philippe.

L’échec jusqu’à présent de cette intégration de différentes écoles élitistes souhaite passer par une nouvelle forme de fusion qui est ensuite promise au reste des universités françaises. Gilles Roussel, à la tête de la conférence des présidents d’universités, parlait déjà de Toulouse et Rennes, bastions d’ailleurs particulièrement contestataires, non pas sur la base d’un élitisme mais plus d’un rejet de l’austérité à l’université. Un nouveau projet de fusion donc qui se place entièrement dans l’idée qu’exprime Gerard Darmanin à propos de l’administration d’Etat « une nouvelle conception de l’action publique pour remettre de la confiance dans les relations entre les Français et leurs administrations : la bonne foi doit profiter à l’usager et à l’entreprise". Toujours plus loin donc, dans le processus de mise en place de l’austérité que nous promet la fusion des universités.


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