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Élections étudiantes

Élections à Paris 8 : vote Le Poing Levé, pour des élus au service des luttes !

Les élections étudiantes de l’Université Paris 8 se tiennent les 14 et 15 février. Dans un contexte de mobilisation historique contre la réforme des retraites, Le Poing Levé y présente une liste pour des élu⋅e⋅s au service des luttes.

Le Poing Levé Paris 8

13 février 2023

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Comme lors des élections il y a deux ans, où nous avons obtenu des sièges, Le Poing Levé, collectif étudiant marxiste révolutionnaire, présente une liste pour les élections étudiantes au Conseil d’Administration (CA) et à la Commission de la Formation et de la Vie Universitaire (CFVU). Ces instances gèrent le fonctionnement de l’Université, sur les aspects budgétaires et le recrutement par exemple pour le CA, et sur les modalités d’examen, la création d’enseignements et de diplômes pour la CFVU. Ces commissions fonctionnent dans un cadre cogestionnaire entre la présidence, les représentant⋅e⋅s du personnel et étudiant⋅e⋅s, mais également des personnalités extérieures, parmi lesquelles on trouve notamment un chef d’entreprise.

Avec Le Poing Levé, nous jugeons que les patrons n’ont rien à faire à l’intérieur de nos facs. Nous estimons que ces instances de décisions sont antidémocratiques, dans la mesure où seulement 6 des 32 sièges du CA sont destinés aux représentant⋅e⋅s étudiant⋅e⋅s : ce n’est pas dans ces conseils que nous mènerons les combats importants de la jeunesse. Néanmoins, nous pensons qu’il est nécessaire d’y être représenté⋅e⋅s, à la fois pour chercher à y mener nos politiques à la moindre occasion, et pour dénoncer l’opacité des prises de décision.

Des élections en pleine lutte contre la réforme des retraites

Cette année, les élections ont lieu dans un contexte très particulier. Partout en France, des milliers de personnes sortent dans la rue pour s’opposer à la réforme des retraites d’Emmanuel Macron, qui, en repoussant l’âge de la retraite et en allongeant la durée des cotisations, nous condamne à travailler jusqu’à la mort. Cette réforme à caractère raciste et sexiste, fortement rejetée par la jeunesse, s’inscrit dans la continuité des mesures antisociales du gouvernement et s’insère dans une période de crise importante, où la casse des services publiques et l’inflation paupérisent une jeunesse déjà marquée par la pandémie. Aujourd’hui encore, trois ans après la crise du Covid, ce sont encore des centaines de jeunes qui font la queue pour des colis alimentaires tandis que les actionnaires des grandes entreprises engrangent des bénéfices records. Il est donc aujourd’hui plus que nécessaire que la jeunesse s’organise massivement pour faire reculer le gouvernement et combattre Macron et son monde.

Historiquement, la jeunesse a prouvé qu’elle pouvait jouer le rôle d’étincelle lors des mouvements. Avec Le Poing Levé, nous nous donnons pour tâche d’organiser tous les jeunes qui veulent se battre contre ce système et nous voulons participer à la construction d’un mouvement étudiant qui se prépare à jouer un rôle dans les prochaines luttes à venir. C’est pour cela que vous nous voyez depuis plusieurs semaines participer activement à la construction du mouvement contre la réforme des retraites, en Assemblée Générale et en manifestation.

Un programme anticapitaliste et révolutionnaire

Le Poing Levé porte un programme anticapitaliste et révolutionnaires. Féministes, pro-LGBTI+ et antiracistes, nous revendiquons l’inscription et la régularisation de tou⋅te⋅s les sans-papiers, un accès gratuit, universel et visible aux moyens de contraception et aux protections menstruelles, la mise en place d’une crèche et l’instauration d’un nombre suffisant de preneurs de notes pour les personnes en situation de handicap. L’année dernière, nous avons organisé un meeting à Paris 8 avec Anasse Kazib du comité Adama et des proches de victimes de violences policières pour dénoncer le racisme d’État.

Contre la misère étudiante et la pauvreté dans la jeunesse, nous défendons l’indexation sur l’inflation et l’augmentation générale des salaires et des bourses, un revenu étudiant à la hauteur du SMIC financé par les grandes fortunes et le patronat ainsi que la réquisition des logements vides. Nous revendiquons également une université ouverte à toutes et tous avec des moyens à la hauteur de nos besoins. Nous défendons ainsi la gratuité de l’université pour toutes et tous, l’abrogation de tous les frais d’inscription et de toutes les réformes sélectives comme Parcoursup et Bienvenue en France et l’aménagement des cours pour tous les étudiant⋅e⋅s salarié⋅e⋅s. Les conseils centraux doivent également être composés à parts égales d’étudiant⋅e⋅s, enseignant⋅e⋅s et de personnels : entreprises hors de nos facs !

Les 14 et 15 février, votez Le Poing Levé !

La particularité de la liste du Poing Levé cette année est qu’elle accueille deux étudiantes de l’Institut d’Études à Distance (IED), suite au combat que ces étudiant⋅e⋅s ont engagé contre la télésurveillance de leurs examens et qu’ils et elles ont gagné avec notre soutien. Notre posture vis-à-vis de ces élections, loin d’être électoraliste, est de représenter au mieux les luttes étudiantes et de permettre aux étudiants qui n’ont pas accès aux conseils de pouvoir y porter leur voix.

Avec Le Poing Levé, nous faisons valoir la nécessité d’élu⋅e⋅s au service des luttes, refusant le monde capitaliste imposé par Macron et défendant une université ouverte à toutes et tous, débarrassée des intérêts privés. Nous œuvrons à l’intérieur et à l’extérieur de ces conseils pour proposer la perspective d’un monde meilleur. Récemment, nous avons fait voter au CA une motion pour que les étudiant⋅e⋅s qui prennent part à la mobilisation contre la réforme des retraites ne soient pas pénalisé⋅e⋅s. Mais nous avons aussi mené des politiques plus larges, notamment à l’échelle nationale avec les Poing Levé d’autres facs : l’année dernière nous avons fait inscrire à l’université des centaines d’étudiant⋅e⋅s réfugié⋅e⋅s d’Ukraine qui n’avaient pas la nationalité ukrainienne, ces étudiant⋅e⋅s souvent originaires d’Afrique francophone ayant subi un tri raciste à leur arrivée en France.

Les politiques que nous menons à l’université s’inscrivent donc dans un engagement plus large contre le système capitaliste. Nous n’avons aucune illusion dans le fait de pouvoir faire appliquer notre programme grâce à des sièges dans les conseils et avons consciences que cela se passera dans la rue et aux côtés des travailleurs⋅ses, de celles et ceux qui font tourner la société et sont capables de la bloquer par la grève. Pour un autre avenir et des élu⋅e⋅s au service des luttes, vote et fais voter Le Poing Levé le 14 et le 15 février !


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