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Primum non nocere ?

Empoisonnement en règle à grands coups de Dépakine®

Médiatisé depuis quelques mois, de nouvelles révélations sont venues émaillées le scandale de la Dépakine® prescrit aux femmes enceintes malgré les nombreux risques connus pour le fœtus et l’enfant à naître. [Selon une étude publiée ce mercredi 24 août par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) et l’Assurance maladie, 14.322 femmes ont été exposées au valproate de sodium, la molécule contenue dans la Dépakine®, entre 2007 et 2014, bien que la notice du médicament ait été modifiée en 2006, soit déjà tardivement après les premières découvertes des risques d’effets indésirables graves. Le nombre d’enfants atteints d’effets indésirables parmi les 8701 nés vivants n’est pas révélé, cependant, les chiffres retenus par les études scientifiques et présentés dans le Vidal portent à 10 % le nombre d’enfants atteints de malformations congénitales et 30 à 40 % le risque de troubles neuro-développementaux en cas de prise de Dépakine® au cours de la grossesse. Autant de mères littéralement empoisonnées, autant d’enfants sacrifiés, quand le système de santé est laissé aux mains d’une industrie pharmaceutique avide de profits. Nous re-publions ici un article paru sur Révolution Permanente au mois de mai, qui nous rappelle que dans le système de santé actuel, il est bien loin le « Primum non nocere » [Avant tout ne pas nuire] d’Hippocrate... Le Valproate de sodium, molécule commercialisée sous le nom de Dépakine®, est un traitement antiépileptique utilisé pour les patients épileptiques, mais aussi bipolaires, dépressifs et migraineux dans certains cas. Chez les patientes enceintes, ce médicament, pris au cours du premier trimestre, est responsable de malformations congénitales. Les enfants nés de ces mères ont en plus un risque de déficit cognitif, d’autisme ou de troubles apparentés. Selon l’Inspection générale des affaires sociales, au moins 450 cas de malformations congénitales entre 2006 et 2014 seraient imputables à ce médicament. Norah Zamrym

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Un médicament toxique, prescrit en toute connaissance de cause aux femmes enceintes

Dès les années 1980, quelques premières publications scientifiques ont révélé un lien entre la prise de ce médicament et la survenue d’effets indésirables graves sur le fœtus. Pourtant, ce n’est que depuis le 1er janvier 2016 que de réelles dispositions ont été mises en place afin de restreindre l’usage de ce médicament.
Pour les enfants et adolescents de sexe féminin, les femmes en âge de procréer et les femmes enceintes, la prescription initiale annuelle est réservée à certains spécialistes et un accord de soins, préalablement signé par les patientes, doit être présenté lors de chaque délivrance à la pharmacie.

Lorsqu’un patient est épileptique, les traitements ne peuvent pas être arrêtés, même en cas de grossesse. Cela exposerait la patiente à de nouvelles crises d’épilepsie, engendrant de fait des risques d’hypoxie et de mort du fœtus. Cependant, dans de nombreux cas, il aurait été possible de remplacer la Dépakine® par un autre médicament antiépileptique moins tératogène comme le Lamictal® par exemple, mais aussi de cesser tout emploi de ce médicament lorsque la femme enceinte le prend pour une tout autre indication que l’épilepsie.

Des millions d’euros gagnés pour Sanofi grâce à la Dépakine®

Ce médicament commercialisé en France depuis 1967 par Sanofi a longtemps fait partie des médicaments rapportant le plus au laboratoire. Avec un chiffre d’affaires de 410 millions d’euros en 2012, la Dépakine est vendue dans plus d’une centaine de pays.

Cela nous permet de mieux comprendre le manque de réactivité du laboratoire à informer les patientes enceintes, les médecins et les pharmaciens du risque que ces médicaments représentent.

Pour les grandes firmes pharmaceutiques, l’objectif n’est que profit, peu importe les conséquences sur la santé. Quitte à omettre certains effets indésirables pendant des années, du moment que leurs produits se vendent bien.

Dans ce système capitaliste, la logique consiste à trouver LA molécule qui fera croître le plus l’entreprise, et non la molécule qui soignera véritablement le malade, et qui ne tiendra compte ni de sa classe sociale, ni de son pays, ni de ses ressources financières.


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