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Mondialisation de l'exploitation

Ethiopie. Une étude dévoile la précarité des ouvrières du textile les moins payées au monde

Une étude intitulée « Fabriqué en Éthiopie : les défis de la nouvelle frontière de l'industrie du vêtement » dévoile que les ouvriers des usines qui alimentent des grandes marques comme H&M, Guess ou Calvin Klein sont payés 26 dollars par mois en Ethiopie.

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Rendue public le 7 mai, cette étude du Centre Stern pour les affaires et les droits de l’homme de l’université de New York, dévoile que les Éthiopiens sont les travailleurs les moins biens payés de l’industrie mondiale du vêtement, avec un salaire de seulement 26 dollars par mois, soit 23 euros. Un revenu qui les situe loin derrière les ouvriers du Bangladesh qui gagnent environ 95 dollars par mois.

Ce sont des grandes marques comme Guess, H&M ou encore Calvin Klein qui profitent de cette main d’œuvre à très bas coût. En effet, l’Éthiopie n’a pas instauré de salaire minimum dans le privé, car le gouvernement ambitionne de devenir le principal centre manufacturier, quitte à ignorer la décence humaine. En effet, contre l’argument qui dirait que les salaires ne sont jamais comparables d’un pays à l’autre, on apprend dans ce rapport, même en Éthiopie, 26 dollars par mois ne permettent pas de vivre.

Ainsi, les ouvriers de ces usines de vêtement, dont une grande partie sont des femmes, peinent à s’en sortir. Une situation qui génère un turn-over important puisqu’on apprend dans cette étude que la quasi-totalité des ouvriers de ces usines sont remplacés en un an.

Pourtant, face à cette précarité, outre les démissions, ce sont aussi les conflits et les grèves qui se multiplient. « Plutôt que la force de travail docile et bon marché promue en Ethiopie, les fournisseurs basés à l’étranger ont rencontré des employés qui sont malheureux de leur rémunération et de leurs conditions de vie, et qui veulent de plus en plus protester en cessant le travail ou même en démissionnant », explique ainsi le directeur adjoint du centre Stern, Paul Barrett.

Une lutte de classe qui donne de l’espoir face aux pratiques rapaces des patrons qui cherchent perpétuellement le moins-disant social et sèment la précarité là où ils s’installent comme dansles pays d’où ils délocalisent.


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