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Violences policières

Expulsion en avion : la police fait porter un casque de boxe et un masque chirurgical à un algérien sans papier !

Le 3 décembre, un étranger en situation irrégulière a été rapatrié sous escorte policière en avion, menotté, affublé d'un casque de boxe et d'un masque sur le nez et la bouche. Choqués, des passagers ont pris la scène en photo. C'est ce traitement inhumain et humiliant qui est réservé aux migrants par la police française.

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Lors d’un vol Paris-Alger le 3 décembre, des passagers ont vite remarqué la présence d’un homme à l’arrière, menotté et attaché son siège, escorté par la police. En plus d’être menotté, la photo prise par les passagers de l’avion assis à côté de lui permet de voir qu’il portait aussi un casque de boxe ainsi qu’un masque sur le nez et la bouche. Bâillonné, ligoté, le visage de l’homme en question est ainsi totalement dissimulé.

Les voyageurs ont alerté la rédaction de France 24. Comment ce type de pratiques peut il être légal et autorisé ? Dans une instruction émise par la Direction générale de la police nationale en 2003, portant sur les éléments utilisables pour maintenir un détenu récalcitrant, il est détaillé que seules les menottes, bandes velcro et ceintures de contention sont utilisables par les escorteurs. Des "éléments" qui ont déjà conduit au décès de migrants expulsés. Dans ce même texte, aucune mention n’est faite d’un masque ou d’un casque présentant des risques d’étouffement pour le détenu.

Le recours à ce masque serait pourtant présenté dans la formation de deux semaines suivie par les escorteurs policiers, mais il y est très clairement qualifié de "moyen d’entrave", et n’est pas considéré comme un moyen de protéger le détenu contre ses propres accès de colère. Ce qui vient contredire les propos du ministère de l’intérieur qui a indiqué, contacté par France 24, que le casque servait à protéger le passager de lui-même, pas à l’entraver, et que le maintien du casque tout au long du vol était "très exceptionnel", mais justifié par l’état d’agitation du détenu.

Il semblerait clairement que l’utilisation de casques, de masques chirurgicaux pour se protéger d’éventuels crachats de la part du détenu, soit illégale. Des pratiques illégales parce qu’humiliantes, dangereuses, dégradantes pour les détenus.

Les migrants victimes du racisme sont ainsi déshumanisés, subissent toute la violence des politiques répressives de la police française et européenne qui les considèrent comme de dangereux criminels. Les reconduites à la frontières, les expulsions par avion loin de s’arrêter s’intensifient. Et loin de condamner le recours à ces casques, ces masques chirurgicaux, les gouvernements, la police et la justice proposent encore et toujours de renforcer la répression à l’encontre des réfugiés.


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