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15 000 manifestants

Forte mobilisation à Nantes. La BAC interpelle 7 manifestants, des policiers cagoulés contre les blocages lycéens

Ce 22 mars, à Nantes, la mobilisation a commencé sur les chapeaux de roue. Trafic aérien, ferroviaire, routier, les transports étaient fortement perturbés pour s’opposer aux politiques de Macron, dans la fonction publique, à la SNCF, et l’ensemble de ses politiques austéritaires. La répression, elle aussi était au rendez-vous.

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Crédits photos : © Radio France - Louis de Bergevin

Baisse du pouvoir d’achat, journée de carence, le gel du point d’indice, recours accru aux contractuels, mise en place d’un plan de départs volontaires, les raisons de la colère ne manquent pas pour les travailleurs de la fonction publique. Ce jeudi 22 mars, sept syndicats de la fonction publique (CGT, FO, FSU, Solidaires, CFTC, CFE-CGC, FA-FP) appelaient à une journée de mobilisation contre les mauvais coups de Macron et les réformes dans l’Education. Le rendez-vous était fixé à 10 h, devant la gare de Saint-Nazaire et à 10 h 30, au croisement des lignes de tramway à Nantes.

Avec plus de 15 000 manifestants à Nantes, retrouvant les niveaux de mobilisation de la bataille contre la loi El Khomri en 2016, cette journée à Nantes s’est avérée comme le point de jonction des colères. Des cheminots, des facteurs, des étudiants et des lycéens se sont joints au mouvement. De sorte que tôt ce matin, de nombreux lycées étaient bloqués et de fortes perturbations avaient lieu sur le réseau de transport public (TAN), tandis qu’un mouvement de grève avait lieu dans les écoles publiques nantaises.

« Tous ensemble contre l’austérité, défendons le service public », était-il écrit sur les banderoles en tête de cortège. Peu avant 11 h, les syndicats ont débuté les prises de parole au niveau du croisement des lignes de tramway à Commerce. Avec une forte présence policière, hélicoptère à l’appui, c’est vers 11 h 30 que le cortège s’est élancé. Le cortège s’est dirigé vers le CHU de Nantes, pour ensuite rejoindre le miroir d’eau, les Cours Saint-Pierre et Saint-André, la Préfecture, le cours des 50 Otages, pour se terminer à la croisée des trams à Commerce.

Déjà tôt le matin, les forces de police avaient pris le soin d’intimider et de réprimer fortement les blocages lycéens qui ont été nombreux le matin. Systématiquement, les blocages lycéens ont été attaqués par des policiers cagoulés, comme l’explique Nantes Révoltée. Ce n’est pas une nouveauté, tant à Nantes, on est habitué à la répression et désormais à la présence d’armes de guerre aux abords des manifestations.

Devant le conseil départemental de Loire-Atlantique, le cortège a marqué l’arrêt. Ce sont deux lances à eau qui ont été utilisées par les forces de l’ordre pour tenter de disperser les manifestants, déjà sous forte surveillance, avec un hélicoptère qui surveillait la zone. Au niveau de l’angle rue de l’Hôtel de Ville, la police a, à nouveau, réprimé les manifestants à coups de gaz lacrymogène. Plusieurs interpellations ont eu lieu, ce sont au total 7 personnes que la BAC a interpellées.

En fin de manifestation, vers 13h30, les représentants de l’intersyndicale ont annoncé la fin de la manifestation. Tout en annonçant un nouveau rassemblement le jeudi 19 Avril. C’est donc un début de mobilisation réussi à Nantes, comme un premier round pour commencer à construire les jonctions avec les cheminots, les fonctionnaires, les étudiants et les lycéens. Une première date pour préparer la suite, une grève dure reconductible des cheminots et avec les cheminots.


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