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Crise économique

Galeries Lafayette : 189 emplois menacés par un plan de départ

Les Galeries Lafayette annoncent un plan de licenciements de près de 190 emplois. En cette période de crise sanitaire et économique, le patron poursuit sa dynamique de précarisation de la population. Nous devons revendiquer zéro licenciements car les travailleurs n'ont pas à payer la crise.

Igor Jenkins

12 janvier 2021

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Crédits photo : AFP

Le groupe Galeries Lafayette a présenté en Comité social et économique (CSE) un projet de plan de départs volontaires (PDV) et au surplus un projet de cessation de l’activité de la société GL Voyages qui concerne près de 190 emplois.
C’est un accord qui a été signé le 4 janvier par les trois premiers syndicats du groupe, la CFE-CGC, la CFDT et la CGT (majoritaires) : la direction des Galeries Lafayette avait expliqué au CSE du groupe, réuni du 8 au 10 décembre derniers, un « projet de plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) associé incluant un plan de départs volontaires (PDV) » » ainsi qu’un « projet de cessation de l’activité de la société GL Voyages ».

Selon les syndicats, les départs seront répartis entre le siège des Galeries Lafayette et les filiales GL Voyages et GGL Services, société de services financiers du groupe. Pour David Pereira, élu SUD au CSE, les salariés paient « des choix stratégiques qu’on ne comprend pas » et un autre élu syndical dit : « il ne faut pas confondre ce que les Galeries n’ont pas gagné et des pertes. C’est une entreprise qui a les reins solides. »

Alors que 25% des employés du grand magasin sont actuellement en chômage partiel et que le plan de départs volontaires pousse les travailleurs à démissionner pour éviter de les licencier , le groupe de grand magasin a reçu le PGE de 300 millions d’euros avant la fin 2020 pour compenser les soi-disantes pertes et le manque de recettes des touristes internationaux dues aux fermetures forcées.
Pourtant, il est apparu très clairement, malgré cette période de crise sanitaire et économique, que les entreprises réalisent d’énormes profits grâce au commerce en ligne. Amazon, par exemple, a triplé ses bénéfices depuis le début de la crise sanitaire, et Jeff Bezos se dispute avec Elon Musk pour savoir qui est l’homme le plus riche du monde. Mais sur le dos de qui ces profits sont-ils créés ?

Face aux pertes que peuvent faire les entreprises, la solution du gouvernement est de subventionner les grandes entreprises à coup de subventions faramineuses. En réponse à ça, ce sont de grands plans de licenciements massifs qui se développent : dans le commerce, la restauration et la métallurgie, des centaines de milliers d’emplois ont été menacés ou ont déjà été perdus.

Alors que le gouvernement mène une gestion de la crise pro-patronale en offrant des milliards aux grandes entreprises qui en profitent pour licencier à tour de bras, il est urgent d’interdire les licenciements, confisquer des biens importants et nationaliser les fermetures d’entreprises sous le contrôle des travailleurs.

Il n’y a que deux options : soit une telle forme de lutte contre la crise, où les ouvriers prennent eux-mêmes les mains en mains et font payer aux capitalistes les problèmes qu’ils causent, ou la poursuite de la politique gouvernementale, qui entraînera des dizaines de milliers de morts supplémentaires et des milliers de licenciements.
C‘est pourquoi il convient avant tout de réclamer une répartition du travail sans baisse de salaire et aucune suppression des emplois parce que ce n’est pas au travailleurs de payer la crise !


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