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Répression à la SNCF

Gare de l’Est, belle solidarité avec Samy, cheminot CGT réprimé : "C’est nous tous qu’ils attaquent !"

La solidarité de classe a résonné une nouvelle fois dans l'étroite rue de l'Alsace derrière la gare de l'Est, qui abrite l'imposant "tribunal de la SNCF" où nombre de cheminots sont passés sous le coup de la répression patronale. Cette fois-ci c'était au tour de Samy Charifi, syndicaliste CGT convoqué en conseil de discipline pour faits de grève.

Flora Carpentier

1er juillet 2020

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Samy fait partie des 5 cheminots du secteur de Paris-Est faisant l’objet de poursuites disciplinaires pour une occupation de locaux le 5 février dernier, en pleine grève contre la réforme des retraites. La SNCF poursuit ainsi ce qu’elle sait faire de mieux pour tenter de bâillonner les fortes têtes : la répression antisyndicale. Dès la fin de la grève, elle s’en était déjà pris au secrétaire de la CGT Cheminots de Paris Montparnasse, dans une tentative désespérée d’affaiblir l’ensemble de la contestation parmi ses salariés. Jusqu’à ce jour, malgré une importante campagne de soutien, elle n’a pas non plus suspendu la procédure de licenciement d’Eric Bezou, cheminot syndicaliste sur le secteur de Saint-Lazare dont le sort devrait être fixé très prochainement. Rien d’étonnant donc à ce qu’elle poursuive son rouleau compresseur à l’encontre de militants reconnus comme Samy Charifi, syndicaliste CGT menacé d’un dernier avertissement avant licenciement et de 12 jours de mise à pied. Insistant sur la valeur d’exemple de l’acharnement à son encontre, il s’est exclamé devant ses nombreux soutiens : "C’est pas moi qu’ils attaquent, c’est vous tous !"

Mais n’en déplaise à Jean-Pierre Farandou et consorts, la solidarité a été une nouvelle fois au rendez-vous, et s’est fait entendre haut et fort sous les fenêtres du conseil de discipline, où les cheminots avaient organisé une vente solidaire de tee-shirts "Je suis Samy", bien décidés à ne pas lâcher l’un des leurs. Du vert SUD Rail au rouge CGT ou FO, les étiquettes syndicales se mélangeaient dans l’assemblée comme dans les prises de parole. Des syndicalistes d’autres secteurs avaient également fait le déplacement, à l’instar d’Ahmed Berrahal de la CGT RATP, lui-même lourdement sanctionné de deux mois de mise-à-pied, également pour faits de grève. Ainsi, après s’être battus ensemble à l’hiver dernier, puis après avoir été en première ligne de la pandémie, les salariés de la RATP comme de la SNCF se retrouvent unis face à la répression qui sévit dans les deux entreprises. Des liens aussi importants que prometteurs à l’heure où les deux géants des transports subissent de plein fouet l’ouverture à la concurrence et la casse du service public.


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