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Rencontre Inter-gares en Région Parisienne sous surveillance policière

Gare du Nord militarisée pour intimider les cheminots grévistes

Ce mercredi 9 mai, se tenait une nouvelle Rencontre Inter-gares de la Région Parisienne à Paris Nord. Visiblement, cette rencontre, qui regroupe des cheminots grévistes de la plupart des Assemblées Générales de la Région Parisienne, commence à déranger. Le comité d'accueil était en effet conséquent : une vingtaine de camions de CRS et une véritable militarisation de la gare avec des CRS et des RG postés tout le long des quais jusqu'au lieu où se tenait la réunion des cheminots grévistes.

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[Crédits photo : Sud Rail Paris Nord]

Une répression qui s’accroît en même temps que la détermination des grévistes

Ce lundi 7 mai, qui était un jour « hors calendrier », les cheminots réunis en Rencontre Inter-gares avaient pris l’initiative de rejoindre le rassemblement qui était proposé par Sud Rail et FO Cheminots, non loin de Matignon. Le mot d’ordre choisi était clair : RETRAIT du Pacte Ferroviaire, sans négociation. Pour les cheminots qui ont décidé de se mobiliser ce jour-là, il était important d’affirmer cette position, partagée largement par beaucoup de collègues, et nous avons voulu marquer le coup en poursuivant avec une manifestation dans la Gare Montparnasse.

La réponse du gouvernement a été la violence et la répression. Il ne pouvait pas en aller autrement. Le cortège des cheminots en grève qui manifestaient pour le retrait du pacte ferroviaire vers la Gare Montparnasse, à l’appel de la Rencontre Inter-gares de la Région Parisienne, a été violemment réprimé, avec gaz lacrymogène et coups de matraque. Un collègue a même été blessé à la tête par les matraques des CRS, pendant qu’Edouard Philippe faisait semblant de recevoir et de discuter avec les organisations syndicales. Les cheminots, qui s’étaient ensuite rendus jusqu’à la Gare du Nord pour tenter de manifester leur colère face à l’entêtement et à la violence du gouvernement, ont à nouveau été réprimés, avec une nasse à l’intérieur même de la gare, empêchant pendant plus de deux heures les cheminots de circuler sur leur propre lieu de travail !

Une gare militarisée pour tenter d’intimider les grévistes

Mais cette répression de lundi 7 n’allait pas s’arrêter là. Ce mercredi 9 mai, jour où était prévue une nouvelle rencontre Inter-gares à Paris Nord, le gouvernement a décidé de militariser la gare du Nord. Une vingtaine de camions de CRS aux abords de la gare, et des CRS et des RG postés tout le long des quais jusqu’au lieu où se tenait la Rencontre, pour essayer de nous empêcher toute manifestation dans notre propre gare ! L’objectif ? Intimider les grévistes. Le résultat ? Renforcer la détermination et l’envie de se battre jusqu’au bout contre cette réforme ferroviaire de casse de la SNCF.

La réalité est que cette tentative d’intimidation n’a pas empêché les cheminots grévistes de tenir l’Inter-gares, de discuter de la situation de la grève, de ses points forts et ses faiblesses, et de commencer à s’organiser et à coordonner leurs actions à l’échelle de la Région Parisienne.

Et une chose est sûre : les cheminots ne vont pas laisser faire ce jeu d’intimidation longtemps. Si cette situation de militarisation des gares continue, ce sont tous les cheminots, mais aussi toutes les organisations syndicales, politiques et associatives qui défendent le service public et les cheminots en grève, qui vont devoir se prononcer et être mobilisés pour dénoncer cette répression.


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