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Patrons-Voyous

General Electrics Belfort : Débrayage pour l’emploi et les salaires

Depuis 3 jours, une grève a débuté sur le site de Belfort de General Electric, notamment pour défendre les salaires, et les emplois, qui sont aujourd'hui remis en cause avec la crise.

Vincent Duse

13 mars 2021

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Photo SEBASTIEN BOZON / AFP

Depuis trois jours, le site de Belfort de la General Electric est en grève, les travailleurs se mobilisent pour de meilleures salaires et pour l’emploi, notamment pour défendre l’embauche d’intérimaires. Ce sont plus de 180 salariés qui ont décidé de suivre la CGT dans une lutte offensive. Les travailleurs réclament ainsi une prime de 1000 euros, une revalorisation salariale et l’embauche des intérimaires et apprentis. Pourtant selon certains médias, dont france info, après plusieurs jours de blocage, un accord de fin de grève serait en cours de rédaction.

Cependant le PSE planerait toujours sur différents secteurs de la General Electricsn notamment sur la branche Thermal Systems. Si la section syndicale CGT et son secrétaire SaÏd Bersy affirment à [ France 3 région →https://france3-regions.francetvinfo.fr/bourgogne-franche-comte/territoire-de-belfort/belfort/blocage-de-ge-a-belfort-un-accord-trouve-avec-la-direction-la-fin-de-la-greve-pas-encore-actee-1994089.html] leur satisfaction : "Nous avons rencontré la direction ce mercredi et nous avons abouti à quelque chose. Les salariés grévistes ont obtenu gain de cause. Nous rédigeons actuellement un protocole de fin de conflit et les salariés ont accepté de mettre fin au mouvement suite à ces évolutions", le mouvement pourrait se poursuivre. En effet, les salariés de la branche Thermal System ont décidé de prendre le relais du débrayage, pour lutter contre le Pse et proposer un contre projet à celui de la direction.

En effet, le but de la direction est clair, découper l’activité du site pour mieux régner et diviser. En ce qui concerne les suppressions d’emploi, elles seront toujours à l’ordre du jour. Un PSE plane donc toujours sur des secteurs différents de la General Electric, notamment sur la branche, Thermal Systems.

Différents secteurs de General Electric en mouvement pour les salaires, mais pas seulement

Comme le souligne Dominique Thiriet, militant de CGT à GE Steam Power Belfort, « il y a une braie convergence, une grogne générale depuis plusieurs mois. C’est la première fois depuis 1994 que toutes les entités sont dans le mouvement ». C’est pourquoi la grève est loin d’être terminée, nouvelle exemple en date, une partie des salariés d’Altom Transport se sont mis en grève pour exprimer leur solidarité et pour réclamer des « des garanties sur la pérennité de (leur) outil de travail de production et des augmentations de salaire justifiées par la travail et l’engagement des salariées". Un mouvement qui à fait reporter la visite du PDG d’Alstom Henri Poupart-Lafarge le 11 mars. Dans la branche du Transport les travailleurs ont des inquiétudes sur leur outil de travail dans le cadre de la crise économique, où le patronat tente par tous le moyens de restructurer et supprimer des emplois.

L’unité de tous les salariés est indispensable pour créer le rapport de force et imposer nos intérêts, irréconciliables avec ceux du patronat, dont les profits passent avant nos vies. Le militant CGT de la GE Dominique Thiriet poursuit en disant « Des salariés partent. Des jeunes ingénieurs qui pensent qu’ils n’ont plus d’avenir dans la boite. C’est tout cela qui contribue au ras-le-bol général aujourd’hui. Le fait que le direction cède un peu sur les salaires et sur des embauches intérimaires au bout de trois jours de conflit montre bien la peur du patronat de voir la grève faire tâche d’huile dans d’autres secteurs.

Cette grève met une nouvelle fois en exergue les intérêts irréconciliables entre les travailleurs et les capitalistes, et une nouvelle fois la volonté du gouvernement et du patronat de faire payer la crise sur les dos des travailleurs. Elle montre également l’horreur d’un système qui n’arrive même pas à fournir des emplois et de quoi vivre, où les inégalités s’accentuent, alors que des milliards sont octroyés au patronat sur un plateau d’argent.

Face à l’ombre des licenciements et des suppressions d’emplois qui menacent de nombreux secteurs en France, il est dès lors urgent de se mobiliser pour faire reculer le patronat et le gouvernement. A l’heure ou le patronat mène une attaque d’ampleur contre les travailleurs, les salariés attaqués doivent refuser à tout prix les suppressions d’emplois par la grève et l’auto-organisation, et à leur tour relever la tête en poussant à la solidarité et à l’alliance de classe.


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Vincent Duse

Ouvrier PSA-Stellantis Mulhouse, militant CGT