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Rendez-vous manqué

Grenoble. Des milliers dans les rues ce 16 mars, une convergence à construire

Ce samedi 16 mars, trois manifestations avaient lieu dans les rues de Grenoble. 1500 personnes ont défilé contre le racisme d’État et les violences policières. Faute d'accord avec les organisateurs de la marche pour le climat, la jonction n'a cependant pas eu lieu.

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Partout en France, la mobilisation a été forte ce samedi 16 mars. Les gilets jaunes défilaient en effet pour l’Acte 18 ; à leurs côtés se sont ajoutés les manifestants de la Marche pour le Climat et ceux de la Marche des Solidarités, soit un total de 500.000 manifestants partout en France, loin des espoirs du gouvernement de voir la contestation s’éteindre.
A Grenoble, les trois pôles de cette journée étaient représentés. A l’appel de la Coordination iséroise de solidarité avec les étrangers migrants (CISEM), la « marche régionale contre les violences policières et pour l’accueil des migrant.e.s » a en effet regroupé 1500 manifestants. Le lieu de départ, donné place Félix Poulat, a permis de croiser le cortège des Gilets Jaunes, qui ont assisté aux prises de parole.

C’est ensuite la marche pour le climat, à laquelle ont participé plusieurs milliers de personnes, qui est passée par la place Félix Poulat avant de poursuivre son parcours, auquel se sont joints les Gilets Jaunes. Malheureusement, malgré les tentatives pour organiser en amont la convergence entre ces trois pôles de contestation, les conditions posées par les organisateurs de la marche grenobloise pour le climat n’ont pas permis un parcours commun : ces derniers avaient en effet refusé que les participants à la marche des solidarités puissent porter leurs drapeaux syndicaux et politiques dans le cortège, et auraient en outre voulu limiter drastiquement les prises de parole. Une arrivée finale commune devant la Préfecture était malgré tout prévue ; mais du fait des exigences préfectorales, le cortège de la marche pour le climat a dû changer son parcours.
Si l’urgence climatique est bien réelle, les revendications concernant le climat ne peuvent pas faire l’économie d’une critique globale du système capitaliste, qui menace toujours plus la survie de très nombreuses espèces – dont l’espèce humaine – sur la planète. Pour cette raison, la jonction, un peu partout en France, entre les revendications des Gilets Jaunes pour une meilleure répartition des richesses, et celles portées par la Marche pour le Climat, est une très bonne nouvelle. Cependant, le rendez-vous manqué de ce samedi à Grenoble montre qu’il reste du travail : il est en effet impératif d’articuler également les revendications écologiques avec les critiques des violences commises quotidiennement par l’institution policière, dont le rôle est avant tout de défendre les intérêts de la classe au pouvoir, et avec la contestation des politiques xénophobes entretenues par les gouvernements français successifs. A Grenoble, la colère est forte dans le quartier du Mistral après la mort de Fatih et Adam : raison de plus pour que l’ensemble des manifestants pour le climat prennent au sérieux la réalité des violences policières et de la répression que subissent les jeunes des quartiers.


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