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Casse de l'hôpital

Grève à l’AP-HP. L’Inter-Urgences entend continuer le mouvement suite aux réponses de la direction

Depuis le 18 mars un mouvement de grève des paramédicaux des urgences fait tâche d'huile à l'AP-HP. Reçus ce matin par la direction, les représentants de l'Inter-Urgences entendent durcir le mouvement en réponse aux propositions très minimales de l'AP-HP.

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Un mouvement contre la dégradation des conditions de travail dans les SAU qui fait tâche d’huile

Le 18 mars, le Service d’accueil des urgences (SAU) de l’hôpital Saint-Antoine se mettait en grève pour dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail qui a pour conséquence une multiplication des agressions aux urgences. Depuis le mouvement a fait tâche d’huile, au point de toucher désormais 16 SAU de l’AP-HP, dont 3 pédiatriques. Les 18, 19 et 20 avril, dans la continuité de ce mouvement, 8 syndicats de l’AP-HP déposaient un préavis de grève.

Un collectif de travailleurs paramédicaux des urgences (aides-soignant.e.s, infirmier.e.s, etc.) a été créé pour mener des actions et fédérer les grévistes des différents établissements : l’Inter-Urgences.

Dans la perspective d’obtenir plus de reconnaissance de leur travail, les grévistes revendiquent une prime de 300€ en lien avec la spécificité du travail aux urgences et la nécessité d’augmenter l’attractivité de ces postes, la réduction des fermetures de lits dans l’hôpital ainsi qu’une augmentation des effectifs paramédicaux. Ils dénoncent l’impact des politiques de santé sur les malades et les professionnels.

Pour le moment, les grévistes n’ont pas reçu de réponse satisfaisante, tant de la direction de l’AP-HP que du ministère de la Santé. Le 19 avril, la ministre Agnès Buzyn a réduit le mouvement à « une grève (des urgences) qui a lieu dans quelques hôpitaux, liée à des problèmes de sécurité, (consécutive) à quelques agressions. », affirmant que la mobilisation n’avait rien à voir avec les conditions de travail.

Une manœuvre visant à se déresponsabiliser à laquelle ont répondu les grévistes dans un communiqué du 20 avril : « Nous réitérons le postulat d’une agressivité dans les services relatives aux conditions de travail. Nous questionnons la pertinence d’un observatoire sur les incivilités citoyennes dans le secteur de la santé. (…) Si les citoyens en viennent aux mains c’est peut-être parce qu’ils estiment que l’accès aux soins en France mériterait des moyens à la hauteur de l’intérêt qu’ils portent aux questions de santé. »

De même, et dans le même communiqué, les grévistes ont refusé d’entériner la logique répressive défendue par Martin Hirsch : « Nous ne souhaitons pas travailler dans des bunkers mais dans le calme et le professionnalisme que sont en droit d’attendre les citoyens fréquentant les services d’Urgence. »

Une action symbolique et une nouvelle rencontre avec la direction le 23 avril

Ce mardi 23 avril, le Collectif Inter-Urgences a réalisé une action symbolique devant le siège de l’AP-HP, les représentants des différents SAU en grève s’allongeant sur le sol pour incarner la mise à mort de services d’urgence dégradés. Les représentants ont ensuite rencontré la direction de l’AP-HP.

Celle-ci est restée sur ses positions, à savoir la création de 61 postes à répartir entre les 25 SAU et proposé une prime de 100€, alors qu’elle avait affirmé il y a quelques semaines que le versement d’une prime était techniquement impossible. Des propositions très en deçà des revendications des grévistes qui demandent 700 postes supplémentaires et une prime de 300€.

Face à ces propositions minimales de la direction, les grévistes entendent durcir le mouvement qu’ils espèrent voir s’étendre à de nouveaux SAU de l’AP-HP et dans toute la France.

Une pétition de soutien aux services d’accueil des urgences : https://www.change.org/p/soutien-aux-service-d-accueil-des-urgences

Crédit photo : Facebook "L’Inter-Urgences"


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