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Privatisation de la SNCF

Grève des salariés de la RATP contre la mise en place d’une ligne de tram avec des salariés sous droit privé

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Le projet de la ligne de tram T11 en Seine-Saint-Denis, qui circulera dès le 1er juillet, apparaît comme l’un des premiers symptômes des volontés à peine voilées de privatisation du système ferroviaire de l’île de France. La ligne de communication marketing éhontée de Transkéo annonce 40 % de baisse des coûts par rapport aux coûts des lignes transiliennes. Mais d’où vient une telle différence ? D’une prétendue « flexibilité » de ses employés qui ne bénéficieront pas du statut de cheminot. Ils ne bénéficieront donc d’aucun des leur acquis sociaux et seront soumis aux mêmes règles de protection des salariés du privé… tout en ayant les conditions de travail des cheminots Pour dégager ces nouvelles marges de profits, la société Transkéo se base aussi sur la « poly-compétence » des agents qu’elle veut embaucher, une manière de faire des agents de simples pantins déplacables d’un poste à l’autre à merci, et ce, on peut le craindre au détriment de la sécurité des travailleurs mais aussi des usagers. 70 agents seront dévolus et à la conduite des trains et à la vente. Ils tiendront plusieurs rôles pour des heures éreintantes et de « 17 % » mieux payées que le SMIC. La communication de l’entreprise vantent les divers « privilèges et majorations », qui, loin d’être des privilèges, sont surtout des conditions de travail très précaires quand on connaît la dureté des métiers du rail. Le choix de la convention collective de certaines branches ferroviaires plutôt que celle signée en 2016 par la SNCF révèle le choix d’une convention ne protégeant que peu les salariés, leurs santés physiques et morales.

Cette expérimentation d’un modèle économique prétendument nouveau ne rappelle t-elle pas les intentions de « renouvellement » que portait le mouvement En Marche ? En effet, une des mesures phares du nouveau président est de remettre en cause les régimes spéciaux de retraite, parmi lesquels ceux des cheminots, des travailleurs de l’énergie et des fonctionnaires. De plus, il transparaît que ces logiques de privatisation, qui font écho à une politique de long terme de réformes au sein de la SNCF, ne s’arrêteront pas en si bon chemin, puisque tous les éléments semblent réunis pour terrasser à la vitesse de l’éclair ce qu’il reste des bien minces droits protégeant les cheminots. Cependant, face à ces attaques en règles contre les conditions des cheminots, les salariés de la RATP se sont mis en grève et se sont rassemblés devant le dépôt de bus de Thiais. Ce sont près de 50 salariés qui se sont mis en grève pour dénoncer ce « cheval de Troie » contre leurs conditions de travail. Pour Cemil Kaygisiz, délégué CGT, la création d’une filiale dédiée constituerait « une sorte de cheval de Troie, vers la privatisation progressive de tout le réseau ». « La RATP devrait faire valoir son droit de ligne auprès du Stif, insiste-t-il. Le passage du bus au tramway n’est qu’un changement de mode, le parcours est le même, il n’y a aucune raison de mettre les entreprises en concurrence. »


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