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NAO

Grève nationale à Naval Group pour « la reconnaissance et une juste répartition des richesses »

Ce mercredi, à l’occasion de la dernière journée des négociations annuelle obligatoire (NAO), à travers plusieurs sites en France, plusieurs centaines de salariés ont décidé de se mettre en grève pour exiger une augmentation de leur salaire face à la hausse du coût de la vie, et "une meilleure répartition des richesses au sein de l’entreprise".

Alexis Taïeb

6 janvier 2022

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Crédits : Ouest France

Ce mercredi, à l’occasion du dernier jour des négociations annuelles obligatoires (NAO), les salariés de plusieurs sites de Naval Groupe ont décidé de se mettre en grève pour exiger une augmentation de leur salaire, en réponse aux propositions bien insuffisante proposée par la direction. Ainsi, à Ruelle-sur-Touvre (Charente), Toulon, Brest et Nantes-Ingret, les salariés ont décidé de se mettre en grève pour exiger une augmentation de leur salaire.

Du côté de Ruelle-sur-Touvres, une soixantaine de salariés se sont mis en grève pour la quatrième fois depuis le début des négociations, Nicolas Matéo, délégué syndical CGT, rapporte pour le journal local Charentelibre :« Initialement, la direction proposait 1,2 % d’augmentation pour les ouvriers, employés, techniciens et agents de maîtrise (OETAM), nous réclamions 6 %. Les négociations ont permis d’obtenir 2 % d’augmentation générale, 1,2 % d’augmentation individuelle et évolutions professionnelles et 0,3 % d’ajustement salarial, pour pallier le fait que les jeunes embauchés touchent parfois plus que les personnels en place depuis quelques années. Soit 3,5 % au total. Du côté des ingénieurs et cadres, la direction propose 3,2 % mais uniquement à répartir en augmentations individuelles et évolution. Nous demandons à ce que cela soit transformé en augmentation générale. Une prime exceptionnelle de 500 euros pour tous a également été accordée. Mais nous estimons que ce n’est pas assez au vu de l’inflation et des 190 millions d’euros de résultat net que prévoit Naval Group ».

A Toulon, d’après la CGT Naval Groupe Toulon, ce sont près de 150 personnes qui se sont réunis ce mercredi devant la porte principale de l’Arsenal de Toulon pour des prises de paroles et une conférence de presse. Amélie Pichon, co-responsable CGT Naval Groupe Toulon, explique au micro de BFM-TV : « nous en sommes à la troisième réunion pour demander une augmentation générale des salaires, ainsi qu’un treizième mois et une meilleure répartition des richesses au sein de l’entreprise ».

A Nante-Ingret, les débrayages ont commencé dès le mardi 5 décembre et concerne plus de 200 salariés. La grève s’est donc reconduite le mercredi avant d’être à nouveau voté pour être poursuivis le lendemain afin de d’aller manifester en bas d’un des sièges de l’entreprise, à La Montagne. L’intersyndicale, mise en place localement, composée par la CGT, FO et la CFTC, dénonce également l’augmentation insignifiante de la direction à hauteur de 3,5 % et exigent que celle-ci soit augmentée à 6 %, pointant également « un versement de dividendes supérieur à l’enveloppe proposée aux salariés, ce qui rend encore plus amère les propositions faites par la direction centrale » rapporte le journal Ouest France.

A Brest, enfin, c’est près de 350 salariés qui se sont mobilisés ce mercredi et environ 400 le lendemain pour exiger la tenue d’une nouvelle réunion, rapporte la CGT Arsenal de Brest. Le syndicat explique ainsi : « Les personnels sont donc venus réclamer une reconnaissance à la hauteur de leur implication dans l’entreprise et une juste répartition des richesses avec les salariés et pas seulement les actionnaires, notamment par la mise en place d’un 13e mois » et prévoit d’ores et déjà une action le mardi 11 janvier sur le site de Brest.

En tout cas, ce qui est claire, c’est que face à l’augmentation du coût de la vie et au mépris de la direction de Naval Groupe qui, à l’image du patronat dans toute les entreprises, ne proposent que des miettes à ses salariés, la seule méthode qui permettra d’arracher les profits faramineux du grand patronat, comme celui de Naval Groupe qui prévoit de réaliser 190 millions d’euros de résultat net, c’est bien par celle que les salariés de l’entreprise ont commencé à mettre en place à travers la France, c’est à dire par la grève, seul moyen d’imposer un rapport de force conséquent face à la direction.

C’est pourquoi ces premiers jours de mobilisation doivent servir de point d’appui pour préparer les combats à venir comme celui que prévoient déjà les salariés de Brest pour le mardi 11 janvier. En ce sens l’appel national de la CGT Lorient, à l’adresse de tous les syndicats, pour le 10 janvier dois également être l’occasion d’élargir et coordonner le mouvement pour construire le rapport de force !


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