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Monarchie parasitaire

Impérialiste, colonialiste, anti-ouvrière : Elizabeth II est morte, la monarchie est toujours en vie

La reine Elisabeth II est morte ce jeudi à 96 ans, mais la monarchie, institution médiévale, qui coûte des millions aux classes populaires du Royaume-Uni lui survit. C’est son fils aîné, Charles, qui lui succédera.

Nathan Erderof

8 septembre 2022

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Ce jeudi, le plus long règne de l’histoire de l’impérialisme britannique s’est clôt. La reine Elisabeth II est décédée au château de Balmoral en Ecosse. Le communiqué de Buckingham Palace aux alentours de 19h est venu ponctuer une montée en tension protocolaire : visite des médecins à son chevet, arrivée des membres de la famille royale, et présentateurs TV vêtus de noir.

Elisabeth II fut officiellement couronnée sept ans après la Seconde Guerre mondiale, le 2 juin 1953. Son règne marquera la fin d’une époque et la perte pour la Grande-Bretagne de la majeure partie de ses possessions coloniale. Dans ce contexte, Elisabeth II aura été une figure de colonialisme anglais et soutiendra la répression brutale de l’Etat britannique contre la rébellion des Mau Mau au Kenya, la guerre génocidaire du gouvernement nigérien contre la région sécessionniste du Biafra ou encore les campagnes militaires sanglantes en Irlande, puis plus tard au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.

Sur la scène nationale, face aux turbulences politiques et aux grèves ouvrières des années 1970 et 1980, elle rendra un fier service aux gouvernements Heath, Wilson, Callaghan et Thatcher, s’attachant à préserver, avec une conviction remarquable, le rôle de la monarchie comme force stabilisatrice et anti-ouvrière.

Jusque dans la mort enfin, elle coûtera cher aux classes populaires. Dans les prochains jours, un protocole strict sera mis en place, vestige d’une époque médiévale, qui coûtera dans un contexte inflationniste inédit au Royaume-Uni, des millions de livres au peuple britannique. Sur le terrain de la lutte des classes aussi, après un été particulièrement chaud, nul doute que les soupirs larmoyants de la bourgeoisie seront l’occasion de reconduire des appels à l’union nationale et à la « paix sociale ».

La reine est morte, son successeur est désigné. A 73 ans, Charles, son fils aîné, se préparait depuis des années à imposer sa dîme à toute la société. Au Royaume-Uni, décidément, il y a des choses qui ne changent pas : les aristocrates d’hier et d’aujourd’hui sont unis pour faire payer la classe ouvrière.


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Nathan Erderof

@erderof

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