Crédits photo : Page Facebook – Justice pour Romain
Dans la nuit du 14 au 15 août 2018, Romain, 26 ans, ouvrier à Rungis, était abattu en plein Paris par un policier. Celui-ci avait cherché à contrôler la voiture du jeune homme pour un problème de feux. Ayant un problème de permis, Romain avait alors fui, poursuivi par le policier qui a fini par l’abattre.
A l’époque, le policier avait été mis en examen pour « violence volontaire ayant entraîné la mort sans intention de la donner ». Un scandale pour la famille de Romain, qui dénonçait meurtre et dont l’avocat avait demandé « une requalification » des faits. Quelques jours après, le syndicat policier Alliance organisait un rassemblement en soutien à leur collègue et pour revendiquer leur permis de tuer en toute impunité.
Ce 5 novembre, quatre ans après les faits, la Cour d’Appel de Paris a finalement annoncé un non-lieu pour le policier mis en cause. Une décision revendiquée cmme un grande victoire par l’avocat du policier sur les réseaux sociaux ainsi que par le site policier Actu17.
Et pour cause, au moment où les meurtres policiers pour refus d’obtempérer ne cessent de se multiplier, une telle décision de justice vient l’impunité policière et leur droit à tuer.
L’affaire montre également comment le système judiciaire protège les policiers et criminalise les victimes de violences policières pour justifier les violences subies. L’exemple de Nordine, aujourd’hui menacé de prison alors qu’il a frôlé la mort après avoir été criblé de balles à Stains par trois policiers en août 2021, est emblématique du scandale du traitement par l’État des violences policières.
Face à cette situation, il est plus que jamais nécessaire de se solidariser avec toutes les victimes de violences policières et leur famille qui luttent pour la justice et la vérité. Nos pensées vont aux proches de Romain qui animent depuis 4 ans la page Facebook Justice pour Romain et auraient décidé de se pourvoir en Cassation.