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Préparons le second round !

L’AG Commune Interprofessionnelle de Toulouse rencontre la Coordination RATP-SNCF

La 4ème Assemblée Générale inter-professionnelle commune toulousaine s’est tenue ce jeudi 05 mars au Mirail, dans la continuité des différents événements de la journée des « facs mortes ». Y étaient notamment présents des militants de la Coordination RATP-SNCF venus proposer la perspective de la rencontre nationale pour la grève générale qui aura lieu le 21 mars à Paris.

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Environ 150 personnes se sont donc réunies dont, des profs, des gilets jaunes, des militants de différents secteurs comme Solidaires, Sud Rail ou des membres du Point Info Lutte (PIL) ainsi que quelques étudiants, pour discuter des perspectives de lutte dans la ville rose. Mais, étaient présents aussi deux membres de la coordination RATP-SNCF de Paris, Yassine conducteur de bus à la RATP, et Anasse Kazib, cheminot du Bourget pour raconter d’une part leur expérience dans la mobilisation et les bilans qu’ils en tirent, mais aussi donner des perspectives pour préparer à échelle nationale le second round de la bataille contre la réforme des retraites.

La discussion a d’abord été introduite par une camarade Toulousaine autour des bilans de l’AG commune interprofessionnelle qui avait été essentiellement lancée par des enseignants et des cheminots, notamment autour des actions fortes qui avaient été menées jusqu’à présent dans la perspective de construire une réelle coordination des secteurs en lutte.
 
Anasse Kazib et Yassine sont ensuite revenu sur leur expérience dans la coordination RATP-SNCF et le travail nécessaire de préparation à sa construction, qui a débutée dès la grève massive du 13 septembre à la RATP, et qui a remis au centre la méthode de la grève et a posé la date du 5 décembre. A partir de là, les membres de ces deux secteurs ont effectué un travail patient, d’abord pour tisser des liens, pour ensuite organiser des réunions, appelées « rencontres RATP-SNCF » afin de préparer la grève du 5 décembre. Un travail patient notamment axé sur la rencontre de la base des secteurs de la RATP et de la SNCF, notamment lors de tournées d’information dans les dépôts respectifs de chaque secteur, dans l’objectif de construire un réel rapport de force avant même la présentation du projet de loi au gouvernement.

 
C’est notamment posée la question de dépasser le plan des directions syndicales qui en plus de négocier depuis plus de 2 ans la réforme des retraites n’ont proposé aux secteurs en grève que la perspective grève de 24h couplées de mobilisation au lieu de préparer un réel plan de bataille accompagné d’un programme qui aille bien plus loin que la revendication du retrait de la réforme des retraites à l’instar des questionnements qu’avaient déjà posé les gilets jaunes.

C’est donc dans la perspective d’un retour dans la bataille que la coordination RATP-SNCF a lancé un appel pour une rencontre nationale pour préparer le second round, dont différents secteurs sont déjà signataire comme la CGT et FO Raffinerie de Grandpuits du 77, CGT Energie Paris (75), Sud Spectacle de l’Opéra de Paris, Sud Éducation du 78, du 89, la coordination nationale des facs et labos en lutte, le Collectif Luttes 10 de la centrale nucléaire de Nogen et qu’elle a proposé à l’AG interprofessionnelle commune de Toulouse de se poser aussi le défi de préparer une prochaine assemblée où seraient présents des secteurs prêts à préparer une grève générale de masse et non seulement la coordination de secteurs minoritaires en lutte avec les travailleurs, les Gilets jaunes et les jeunes toulousains un plan de bataille débouchant sur un véritable grève générale

A la suite de leur introduction, le débat s’est ouvert. De toutes les interventions est ressortie la nécessité de construire un mouvement massif, contre la réforme du gouvernement et sa volonté de la passer en force, en faisant usage du 49.3. Aussi, beaucoup appuyait que la date posée par les directions syndicales, le 31 mars, était insuffisante pour construire un rapport de force réel.La préoccupation présente dans de nombreux secteurs du manque de plan réel des directions syndicales pour construire rapport de force a amené de nombreux intervenants à proposer la perspective d’organisations d’actions En effet le plan de bataille des directions syndicales consistant à des journées de mobilisation isolées et parsemées n’a pas été en mesure de construire un mouvement d’ensemble qui par la grève puisse faire reculer Macron et stopper ses contre-réformes. Ce plan de bataille très en deçà des défis de la situation et de la détermination des travailleurs a conduite à des nombreuses secteurs toujours prêts à se battre à poursuivre la mobilisation avec des grevés minoritaires et des actions immédiates loin aussi elles mêmes de l’objectif de faire plier ce gouvernement. Cette détermination dans l’action doive se coupler d’un plan de s’élargir à tout les secteurs qui se pose la question de la construction d’un second round contre Macron en préparant les conditions pour une vrai grève générale pour taper tous ensemble et au même temps. Pour cela, non seulement il faudra chercher à s’élargir à d’autres grands secteurs de travailleurs de Toulouse et à diffuser la proposition de la présence de l’interpro toulousaine à la rencontre du 21 mars mais aussi se propose de s’armer d’un programme qui puisse convaincre d’aller plus loin que des actions couplées du plan de l’intersyndicale. La mise en place d’une déclaration de l’interpro pour la diffuser auprès des secteurs de Tisséo, d’EDF ou encore d’Airbus a été votée afin de matérialiser cette ambition.
 
Des militants sont notamment intervenus dans ce sens en reprenant la faiblesse des revendications partielles alors que l’ensemble des secteurs présents souffrent d’attaques quotidiennes et de réformes de la part du gouvernement, la question se pose de construire une plateforme de revendication qui aille au delà du retrait même de la réforme mais qui propose un plan d’envergure capable de lier les différents secteurs en avançant contre le chômage, la précarité, pour l’augmentation des salaires etc.

Le défi avec lequel est ressortie l’AG interprofessionnelle commune, c’est qu’elle puisse mettre en lien les différents secteurs de Toulouse, comme les cheminots, les profs, l’enseignement supérieur ou les gilets jaunes mais aussi Tisséo, EDF ou Airbur en les unifiant autour d’un programme de revendications politiques élaboré à la base, de manière commune.


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