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On ne touche pas aux intérêts privés !

L’Assemblée Nationale rejette un amendement visant à l’interdire le Glyphosate

Ce mardi, l’Assemblée Nationale a rejeté un amendement sur la sortie du Glyphosate, un pesticide, produit par Monsanto. Cette loi devait supprimer définitivement le glyphosate d’ici trois ans, le temps que le gouvernement trouve une solution pour les agriculteurs.

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Crédits : Flickr

Monsanto est une entreprise connue pour ses produits dévastateurs qu’elle commercialise. Le glyphosate a été classé parmi les cancérogènes probables chez l’homme en 2015 par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC). D’autres études montrent par ailleurs, que le glyphosate agirait comme un perturbateur endocrinien. Enfin, l’impact sur l’environnement est également considérable puisqu’on observe une infiltration de toxines dans les nappes phréatiques.

Emmanuel Macron avait promis que la substance, principe actif du Roundup de Monsanto, serait interdite en France « dès que des alternatives auront été trouvées, et au plus tard dans trois ans ». Ainsi, l’interdiction du glyphosate sur le territoire français pour 2021 aurait pu être actée grâce aux amendements faits par la commission du Développement durable de l’Assemblée et de l’ex-ministre PS Delphine Batho. Mais ils ont été massivement rejetés dans la nuit de lundi à mardi par l’Assemblée nationale. Même l’amendement, porté par Matthieu Orphelin (LREM), prolongeant la date limite jusqu’en 2023 a été refusé.

Sur les 577 députés de l’Assemblée Nationale, seulement 85 d’entre eux étaient présents pour assurer leurs fonctions. Il y a eu 20 pour, 2 abstentions et 63 contre. Parmi les 63 contre, on retrouve les chefs de file des députés LREM, Richard Ferrand, des députés MoDem, Marc Fesneau et des députés LR, Christian Jacob.

Malgré les promesses de Jupiter, les membres de son parti ont donc refusé l’amendement à une immense majorité. Deux députés LREM se sont ainsi défendus en disant qu’il ne faut pas adopter une telle réforme trop vite, Jean-Baptiste Moreau (LREM) a ainsi dit « L’inscrire dans la loi, c’est relancer des tensions » et Richard Ferrand a renchérit que « A ce stade, soyons en confiance ». Les LR, quant à eux, étaient déjà opposés à cette loi, qui selon Christian Jacob « pénalise les agriculteurs ». Tandis que les députés MoDem ne voulaient pas d’une « surtransposition » de directive européenne. Ainsi, comme lors du passage de la question de l’interdiction du glyphosate au parlement européen, la logique reste la même : On ne touche pas aux intérêts privés des grandes multinationales. Monsanto s’en frotte déjà les mains.


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