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Justice et vérité pour Adama

L’acharnement continue : Assa Traoré bientôt mise en examen pour diffamation !

Ce mardi 10 décembre, Assa Traoré a reçu une convocation du juge d’instruction le préalable à la mise en examen pour « diffamation publique envers une personne dépositaire de l’autorité publique » pour avoir dénoncé les policiers qui ont tué son frère et demander leur mise en examen.

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Crédits photo : afp.com/KENZO TRIBOUILLARD

Depuis le 19 juillet 2016, Assa Traoré se bat pour obtenir justice et vérité pour son frère Adama, mort dans un commissariat. Un combat émaillé par de nombreuses embûches, notamment judiciaire, avec une longue liste d’interpellation et de condamnation, allant jusqu’à l’emprisonnement de membre du collectif « Justice et vérité pour Adama » et des membres de la famille Traoré.

C’est aujourd’hui Assa, figure de proue du collectif justice et vérité pour Adama et l’une des portes voix contre toutes les violences policières, qui est dans le viseur. En effet, Assa a reçu, ce 10 décembre, une convocation du juge d’instruction le préalable à la mise en examen pour « diffamation publique envers une personne dépositaire de l’autorité publique ».

Cette convocation fait suite à une plainte déposé en octobre, après la publication sur les réseaux sociaux dans lesquelles Assa Traoré demandait la mise en examen des trois gendarmes impliqué dans la mort de son frère suivi de leurs noms, conclut par la promesse de la poursuite du combat. « Les gendarmes t’ont tué, mais il ne tueront pas ton nom Adama », avait ainsi écrit Assa.

Ces publications faisaient suite aux conclusions de contre-expertises sur la mort d’Adama, demandé par la famille et mené par une série de spécialistes qui avait littéralement démonté les différentes versions policières, qui ont été parfois contradictoire depuis 2016.

Ce 10 décembre, le collectif Justice et vérité pour Adama a réagit sur les réseaux sociaux, dénonçant à juste titre, « une incroyable inversion des rôles » : « Nous assistons à une première en France, ce sont les bourreaux qui se placent en victimes. Ils exigent le silence de la famille ainsi que le maintien de leur anonymat » a notamment écrit le collectif.

Cette convocation préalable à une mise en examen d’Assa Traoré sonne comme une provocation nauséabonde. Plus que jamais, il s’agit d’affirmer toute notre solidarité avec le combat de la famille Traoré et de toutes les batailles contre les violences policières, dans les quartiers populaires comme dans le cadre des mouvements sociaux.


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