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En lutte pour l’emploi

L’appel des GM&S : « Soutenez nous ! Ne dites pas on s’en fout ! » Signez la pétition !

La lutte des ouvriers de l’usine GM&S de La Souterraine, sous-traitant de PSA et Renault implanté dans la Creuse, ne date pas d’hier. Depuis plusieurs années, ils ont été en proie à divers redressements judiciaires et plans sociaux, et à chaque fois, ce sont les travailleurs qu’on sacrifie.

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Alors que leur mobilisation a désormais percé l’écran médiatique, ils en appellent au soutien le plus large contre la liquidation judiciaire qui menace leur usine. Nous relayons leur pétition, où ils racontent leur histoire et appellent à se solidariser dans la lutte contre ce massacre de l’emploi.

Soutenez nous ! Ne dites pas on s’en fout !

Tout le monde s’en fout
Vision d’un salarié Métallo Creusois de GM&S à ceux qui s’en foutent pas !

Je vais vous raconter une histoire dont tout le monde se fout. Est implantée depuis plus de 50 ans à La Souterraine, petite bourgade de 6000 âmes située dans le petit département dépeuplé de La Creuse, une usine de 283 employés à ce jour. Ce site a compté jusqu’à 700 personnes à une époque pas très lointaine. Mais de tout cela tout le monde s’en fout.

Un bel outil industriel pour la région, seconde entreprise du département par le nombre de salariés, si intéressante que la Finance avait décidée de la siphonner. Plusieurs fois reprise par de grands groupes, plusieurs fois en redressement judiciaire, plusieurs plans sociaux et maintenant exsangue. Mais de tout ceci, c’est devenu tellement banal, que tout le monde s’en fout.

A chaque reprise par les Financiers, surfacturation de frais en tout genre, main mise sur les bénéfices, aucun investissement, embauches à minima, baisse de la charge de travail, disparition de la trésorerie, fournisseurs impayés et bien sur au bout du compte quand il n’y a plus rien à ramasser c’est le redressement judiciaire. Et bien sur tout le monde s’en fout.

En 2014, un italien adossé à une holding anglaise, Mr Gienpietro Colla, nous reprend pour 3 euro à la barre du tribunal de commerce de Paris. Tous s’engagent la main sur le cœur à nous soutenir, L’État, les constructeurs automobiles et bien sur le nouveau repreneur. L’État avait octroyé plusieurs milliards d’euro à Peugeot et à Renault pour restructurer la filière des équipementiers automobile, ceux-ci ont versé pour notre usine 4,2 millions d’euro. Mr colla connait du beau monde et nous promet de ramener du travail… Si besoin recapitalisera l’entreprise. Hé bien, vous savez ? Rien ne se passe comme prévu. Même là, tout le monde s’en fout.

Début 2015 et après l’instauration du chômage partiel, les syndicats commencèrent à s’inquiéter fortement et alertèrent la Direction du site de la forte dégradation de la
situation. Une grosse baisse de charge de travail, quelques clients historiques qui nous quittent sans raison valables et la trésorerie qui fond. La réaction de la direction sera de minimiser le problème, qu’il fallait se tenir tranquille, pas faire de vagues et de rester optimiste sur l’avenir du site, circulez y a rien à voir ! En clair tout le monde s’en fout.

Bien sur ça a continué à se détériorer, la Direction se servait par deux fois du CICE pour régler les salaires de juin et d’aout. La trésorerie passait en négatif, le chômage partiel augmentait et le paiement des fournisseurs se faisait au goute à goute. Les syndicats alertèrent les politiques locaux et même le préfet de la creuse pour qu’ils prennent leurs responsabilités. Les représentants du peuple allaient tout mettre en œuvre pour aider l’un des plus gros employeur du département, alerter l’actionnaire, les constructeurs et le ministère du travail en lui demandant d’organiser une table ronde avec tout les acteurs du problème. Pour l’instant sans effets. Les petits politiques creusois manquent-ils d’influence à Paris ? Mais tout le monde s’en fout ?

L’actionnaire principal Mr Colla était aux abonnés absents, difficile à joindre et indisponible. Il faisait la sourde oreille aux demandes téléphoniques et écrites du préfet et des syndicats pour éviter de tenir ses engagements à la barre du tribunal. Lui, il s’en fout !

Notre avenir dépendait maintenant des deux nouveaux marchés que nous attendions avec impatience de Peugeot en attente d’affectations maintes fois repoussées. Le couperet est tombé le 7 octobre 2016, pas d’affectation sur le plus important et l’autre reporté. Pourtant rien n’explique ce refus, nous étions certifiés à toutes les exigences requises et même au niveau tarif ?? C’est évident de nous, tout le monde s’en fout.

A quoi servent les milliards donnés aux constructeurs pour réorganiser la filière automobile ? Est-ce pour sauver l’industrie française ou pour la faire disparaitre ? Nos politiques n’ont-ils pas droit de regard sur son utilisation ? Les constructeurs automobiles vont bien pourquoi n’en profitons-nous pas ? 283 familles vont-elles se retrouver en grande difficulté avec les dommages collatéraux que cela implique ? Eux, ils espèrent que tout le monde s’en foute.
En redressement judiciaire depuis le 2 décembre 2016, nous avons évité la liquidation par deux fois, grâce un financement in extrémis de la Région Nouvelle Aquitaine et de l’État. Les constructeurs font toujours le sourde oreille quand à nous remettre la charge retirée petit à petit pour nous faire crever. Nous on continue l’action, on ne lâchera pas,on ne s’en fout pas

Puisque tout le monde s’en fout, mesdames et messieurs les médias aidez nous à changer tout cela localement et nationalement. Quand les situations critiques deviennent médiatiques elles ont plus de chance de se résoudre et malheureusement maintenant la politique ne devient active que quand c’est médiatique.

Nous Salariés-es et syndicats CGT et FO de GM\S Industry, nous ne nous résignons pas, l’implication est notre quotidien, l’indignation est dans nos gènes, proposé est dans notre sang et encore une fois nous recommençons la lutte. NOUS ON S’EN FOUT PAS !

Merci de bien vouloir nous soutenir et ne dites pas on s’en fout.

Signer la pétition.
Caisse de solidarité : envoyer un chèque à l’ordre du Syndicat GM&S Industrie - à l’adresse ZI le cheix 23300 La Souterraine.


      
  
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