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Grève de l’infrapôle Paris Nord

La SNCF met en danger les usagers : soutenons les grévistes de l’infrapôle le 18 mars à Gare du Nord !

Pour les conditions de travail et l’emploi de ceux qui assurent la sécurité des usagers et des autres travailleurs du rail, et contre la répression de la SNCF, soyons nombreux pour soutenir les grévistes de l’Infrapôle Paris Nord lors du rassemblement ce jeudi 18 mars à 14h, devant le parvis de la Gare du Nord !

Jean Beide

17 mars 2021

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Cela fait bientôt deux mois que les travailleurs de la brigade de l’infrapôle Paris Nord sont en grève pour leurs conditions de travail. Ce sont eux qui s’occupent de l’entretien des voies ferrées du réseau RER qui conflue à Gare du Nord, plus importante gare ferroviaire d’Europe. La sécurité de millions de travailleuses et travailleurs qui réalisent quotidiennement les déplacements entre Paris et la banlieue nord et vice versa, dépend de leur travail. Ils travaillent de nuit dans les tunnels, dans des conditions particulièrement rudes, et sont confrontés au froid et à la saleté. Suite au mépris de leur direction, qui n’a jamais daigné leur attribuer une prime qui leur avait été promise, ils se sont mis en grève.

Pour casser la grève, la direction a muté de force les travailleurs de cette brigade particulièrement combative de l’infrapôle, en les faisant passer sur des horaires de jour (alors que l’essentiel de leur travail se déroule la nuit quand les trains ne circulent pas) pour qu’une entreprise sous-traitante reprennent le travail à leur place, et pour s’attaquer par la même occasion à leur prime de nuit.

Cependant, vendredi 12 mars, les grévistes remportaient une première victoire sur le terrain juridique contre la SNCF et le directeur d’établissement en obtenant leur condamnation, auprès du juge des référés, pour atteinte au droit de grève.

Cette tentative de casser la grève s’est heurtée à la combativité des grévistes et au rapport de force qu’ils ont réussi à imposer. Toutefois, la SNCF n’en a pas fini avec la répression et la violation du droit de grève. 6 agents sont pour l’heure convoqués en entretien disciplinaire et menacés de licenciements pour avoir exigé de meilleures conditions de travail exigé de meilleures conditions de travail, et une revalorisation de salaire pour effectuer le travail essentiel, usant et dangereux d’entretien des lignes ferrées. En attaquant les grévistes, et en entravant leur droit de grève, la SNCF s’attaque non seulement à leurs conditions de vie, à leurs droits et à leur sécurité, mais aussi à celle de tous les usagers du réseau ferré francilien.

La victoire de vendredi est un premier pas et la violence de la répression un signal clair de la fébrilité de la direction de la SNCF face à la détermination des travailleurs de l’infrapôle, mais il ne faut pas s’arrêter là. Les travailleurs de la brigade qui ont été réaffecté de nuit ont d’ores et déjà repris la grève. Il s’agit maintenant de poursuivre la construction du rapport de force à leurs côtés pour imposer leurs revendications à la direction.

Comme lors du rassemblement organisé le 2 mars devant le siège de l’Infrapôle à Saint-Denis, où une centaine de personnes étaient présentes pour les soutenir, dont de nombreux cheminots et des travailleurs d’autres secteurs comme les raffineurs de Grandpuits qui sortent d’une dur lutte pour l’emploi ou encore des conducteurs de la RATP. Des personnalités politiques comme Nathalie Arthaud (Lutte Ouvrière) et Éric Coquerel (LFI) avaient également fait le déplacement.

La combativité, la solidarité et l’organisation des grévistes de l’infrapôle est un exemple et donne des perspectives importantes dans une période où la classe ouvrière fait face à d’importantes attaques. Depuis le début de la crise sanitaire, plus de 80 000 emplois ont été supprimés et les plans de licenciements ou de suppressions de postes se sont succédés, pendant que le gouvernement arrosait les patrons de plusieurs dizaines de milliards. Face à ces attaques seule la lutte combatives et l’auto-organisation à la base des travailleurs, à l’image des grévistes de l’infrapôle Paris nord pour leurs conditions de travail ou des raffineurs de Grandpuits qui ont relevé la tête pour l’emploi, pourront faire espérer une sortie de crise qui ne soit pas catastrophique pour la classe ouvrière

Pour amplifier la mobilisation et la rapport de force, soyons les plus nombreux et nombreuses possible jeudi 18 mars à 14h sur le parvis de la Gare du Nord !


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