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Sous pression des syndicats de police, ce vendredi 26 avril, Gérald Darmanin a annoncé la publication des textes qui accordent des primes aux policiers participant à l’organisation des Jeux olympiques. Alors que Bruno Le Maire annonçait en février des coupes budgétaires de 10 milliards d’euros dans plusieurs secteurs de l’économie, le ministère de l’Intérieur n’est pas touché par ces restrictions et les policiers obtiennent même des primes et des indemnisations.
Alors que les annonces de coupes budgétaires avaient provoqué des critiques au sein de la police, Gabriel Attal annonçait le 24 avril une revalorisation de l’indemnité journalière des CRS et des primes spécifiques pour « les agents de tout le ministère investis dans la préparation ou le déroulement des Jeux », comprises entre 1 000 euros et 1 900 euros par agent et des indemnités pour le « personnel des services territoriaux déplacés » et les personnels administratifs et techniques.
Cette déclaration n’avait pas apaisé les tensions et, en attendant la publication officielle de ces annonces, le syndicat Alliance avait décidé de maintenir leur action du 25 avril. Ils ont donc organisé un blocage symbolique de l’arrivée de la « flamme des CRS » dans les Yvelines, événement destiné à « renforcer l’esprit de cohésion des CRS » et à « promouvoir le sport ».
Le 26 avril, Darmanin annonçait donc la concrétisation des textes réglementaires du protocole prévu pour les JO 2024 datant de mars 2022, et accordant les annonces faites le 24 avril. Le syndicat policier Unité qui appelait à une manifestation devant le ministère de l’Économie et des Finances le 30 avril a donc décidé de l’annuler.
Alors que le gouvernement cherche à mettre la « nécessité » de l’austérité au premier plan, cette dernière semble ne pas s’appliquer de la même manière pour tous le monde. En effet, c’est plus de 700 millions d’euros qui vont être prélevés au ministère de l’Éducation nationale, soit l’équivalent de la suppression de 436 écoles primaires, et plus de 900 millions prélevés au budget de l’enseignement supérieur.
À l’inverse, la loi de programmation économique prévoit ainsi une augmentation de 850 millions d’euros pour le ministère de l’intérieur et plus de de 3,3 milliards pour les Armées en 2024. Le message envoyé est clair : toujours plus d’argent pour financer les guerres impérialistes et pour réprimer la jeunesse et les travailleurs en lutte, et toujours moins pour les services publics.