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Ça grève dans l'énergie

La centrale hydro-électrique de Grand’Maison toujours à l’arrêt total !

Cela fait maintenant deux jours que les salariés de l'usine hydro-électrique de Grand'Maison, la plus grande de France, occupent leur lieu de travail contre la réforme des retraites. En ce jeudi 23 janvier au matin, rien ne sort de l'usine : les compteurs sont bien à zéro.

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Crédit photo : Stéphane Bon-Mardion

À Grand’Maison, c’est mardi 21 janvier à 6h55 que la situation a basculé : en assemblée générale, les salariés de l’usine avaient voté l’arrêt de la production, et l’occupation de l’usine. Depuis mardi matin, la production est donc dans les mains des grévistes, qui sont les seuls en mesure de décider si l’usine sera ou non remise en production. Une décision lourde de conséquences, car la centrale hydro-électrique de Grand’Maison est la plus grande de France : la mettre à l’arrêt, c’est priver le réseau électrique français de l’équivalent de 2 centrales nucléaires, soit 1600MW. D’ailleurs, ni le gouvernement ni les dirigeants d’EDF ne s’y sont trompés : depuis cette annonce, les grévistes sont en contact direct avec le cabinet du Ministère de l’Intérieur ainsi que le comité exécutif d’EDF, qui suivent de près la situation.

Depuis mardi matin, l’usine est donc occupée jour et nuit par les grévistes. La corne de barrage, qui sert traditionnellement à signaler les dangers, retentit régulièrement pour alerter la population alentours sur la réforme des retraites. Dans la nuit de mardi à mercredi, confrontés à un message d’urgence indiquant que si l’usine n’était pas remise en production, l’équilibre consommation/production était compromis et toute la région risquait d’être brutalement privée d’électricité, les grévistes réunis sur le piquet ont pris leurs responsabilités et décidé de rétablir partiellement la production. Mais dès la fin de cette alerte, les compteurs ont été remis à zéro : en ce jeudi 23 janvier, comme on peut le voir sur la photo ci-dessus, la production est à l’arrêt total.

Cette nuit, une quarantaine de grévistes et de soutiens ont tenu le piquet et occupé l’usine. La centrale est donc toujours dans les mains des grévistes, qui décideront de suivre ou non les messages de commande qui pourront être reçus, et de soutenir ainsi l’équilibre du réseau. Du côté des ingénieurs et cadres, dont beaucoup travaillent près de Chambéry (Technolac, La Motte Servolex), une caisse de grève a été ouverte pour soutenir les grévistes de l’usine. Dans toute cette situation, les vrais (ir)responsables, ce sont le gouvernement et les dirigeants de certains syndicats qui se satisfont des miettes qui leur sont données. La lutte continue : si le temps fort est attendu pour ce vendredi 24, les grévistes commencent à s’organiser pour tenir le week-end et la semaine suivante !


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