Dans plusieurs AG, comme à Rennes 2, le Mirail ou encore à l’interfacs de région parisienne, plusieurs appels à « bloquer les universités en reconductible à partir du 7 mars » ont été votés la semaine dernière. Une façon pour les étudiants mobilisés de répondre présents aux initiatives de plusieurs secteurs du monde du travail de construire la grève reconductible à la rentrée des vacances de février.
Pour préparer activement cette perspective, plusieurs AG étudiantes en région parisienne ont choisi de « ne pas prendre de vacances » en organisant depuis les universités une nouvelle date de mobilisation le 23 février. A l’AG interfacs, à Paris 1, Paris 3, Nanterre ou encore à l’Université de Paris, cette nouvelle journée a en effet été votée dans le but d’amplifier la dynamique du mouvement dans la jeunesse, en se mobilisant en dehors du calendrier de l’intersyndicale. Une action dans la continuité du rassemblement du 8 février dernier, suivi d’une manif sauvage de plusieurs centaines d’étudiants dans le quartier latin avait déjà permis de reconduire la mobilisation du 7 au 8 février aux côtés des secteurs qui appelaient à 48 heures de grève.
Une journée qui sera également l’occasion de porter dans la rue d’autres revendications que le simple retrait de la réforme des retraites, quand les jeunes se sont mobilisés contre de multiples attaques ces dernières années. En effet, quelques jours après que la majorité présidentielle ait refusé de voter l’instauration du repas à 1 euro à l’Assemblée nationale, le 23 février apparait comme une opportunité d’exprimer un ras-le-bol général contre le mépris et la politique de Macron vis-à-vis de la jeunesse. Sélection, précarité, violences policières, urgence climatique : les sujets de préoccupation des jeunes ne manquent pas, et c’est en les mettant sur la table en dehors des journées appelées par l’intersyndicale que le mouvement peut s’étendre et se radicaliser.
A Paris, une manifestation est donc prévue au départ du centre universitaire de Tolbiac pour se rendre jusque dans le quartier latin. Une manière de marquer le coup avant le 7 mars, et de préparer la jeunesse à construire aux côtés du monde du travail la paralysie du pays pour en finir une fois pour toute avec la réforme et la politique de Macron.
Pour manifester à Paris ce jeudi 23 février, rendez-vous à 13h au métro Olympiades (ligne 14)
