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Le Mexique se range derrière la xénophobie de Donald Trump

Jeudi 6 juin l'Etat mexicain a annoncé des mesures drastiques pour empêcher les migrants clandestins et demandeurs d'asile de transiter sur son territoire vers les États-Unis. Des mesures qui visent à échapper aux menaces de taxation qu'a brandies Donald Trump la semaine dernière.

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Le 1er juin Donald Trump annonçait vouloir mettre en place des droits de douane évolutifs à hauteur de 5% par mois pour les produits provenant du Mexique, cela dans le but de sanctionner un soi-disant laxisme de la part de l’Etat mexicain face aux migrants entrant illégalement aux États-Unis. Le président étasunien a estimé que ce projet était « quelque chose de beau » face à une « invasion » d’immigrés. Un projet alarmant, inquiétant même dans les propres rangs du président du fait de l’étroiteté des liens économiques entre les deux pays. L’Etat mexicain a cédé hier soir.

Le chef de la diplomatie mexicaine à annoncé que 6000 hommes ont été mis en place à la frontière sud mexicaine, les comptes de vingt-six passeurs présumés de clandestins ont été gelés, une centaine de Honduriens ont été expulsés, des militants pour les droits des migrants ont été arrêtés et 1200 migrants qui venaient d’entrer au Mexique depuis le Guatemala ont été stoppés.

Le président mexicain, Andres Manuel Lopez Obrador, a déclaré « Je suis optimiste, on va arriver à un accord ». Il se rendra samedi à la frontière pour défendre « la dignité du Mexique ». De plus l’Etat mexicain s’est également engagé à construire d’avantage de centres de rétention et des points de contrôle afin de dissuader les migrants. Mais la pression étasunienne vise surtout à la refonte des règles d’asile. L’objectif étant que les demandes soit examinées dans les premiers pays où les migrants arrivent. Un modèle similaire à celui de l’union européenne : le règlement de Dublin.
Cette logique d’externalisation des frontières qu’embrasse le monde occidental a pour objectif de contourner les devoirs qu’impliquent la convention de Genève de 1951. Les Etats signataires de cette dernière sont dans l’obligation d’accepter les demandeurs d’asile, mais tout comme l’Europe qui paye la Libye pour endiguer les flux, les États-Unis obligent le Mexique à le faire, et ce par la contrainte.

Depuis le début de l’année, 230 000 mineurs ont été arrêtés par les autorités étasuniennes. Les routes de migration exposent migrants et réfugiés aux pires horreurs : violences, viols, esclavage.


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