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Plan de licenciement chez Twitter

Le PDG de Twitter annonce une restructuration de l’entreprise

A. Bronstein Jack Dorsey, PDG états-unien de Twitter, a annoncé le licenciement de 8% de ses salariés, jugés trop nombreux (ils étaient 4100 et juin dernier). Par ce biais, il espère que l'entreprise séduira à nouveau les actionnaires qui avaient délaissé le réseau social ces derniers mois. Outre le fait que cette décision impacte directement des centaines de travailleurs, les méthodes de communication employées par le PDG démontrent son mépris de classe.

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Le PDG joue la carte de la séduction... envers ses investisseurs

Jack Dorsey est le cofondateur de Twitter et il en a été le PDG jusqu’en 2008, année où il a été remplacé à ce poste par Evan Williams, le deuxième fondateur de l’entreprise. Depuis lors, il a siégé au conseil d’administration, jusqu’au début du mois d’octobre. Or, il y a quelques semaines, Jack Dorsey a repris les rênes de Twitter, et il a décidé de faire le ménage.

Constatant un désintéressement des utilisateurs pour le réseau social (seulement 2,6% d’utilisateurs en plus entre le premier et le deuxième trimestre de l’année 2015), et en dépit d’un chiffre d’affaire en hausse (61% en un an), le nouveau PDG a décidé de satisfaire ses investisseurs mécontents.

Et il frappe fort, puisqu’à peine un mois après sa nomination à la tête de Twitter, il annonce un plan de restructuration impliquant le licenciement de 8% des salariés, c’est à dire la suppression de 331 postes. Il a expliqué que ces licenciements permettraient une plus grande flexibilité de la part de ses employés. Comprendre une surcharge de travail et une pression croissante pour les employés qui restent. Il a d’ailleurs déclaré que ses équipes « doivent agir rapidement et apprendre plus vite ».

Les plans de licenciements massifs mis en place pour augmenter le cours en Bourse de l’entreprise et séduire les investisseurs, sans considération pour les travailleurs, sont certes à la mode et n’étonnent plus grand monde. Mais les méthodes de Twitter pour parvenir à ses fins sont plus que douteuses.

Des méthodes douteuses

Si Jack Dorsey s’était engagé, dans un mail à ses employés, à mettre son plan à exécution « dans le respect », le ressenti des travailleurs mis à la porte est à l’opposé de cette formulation. Des témoignages, ironiquement souvent publiés sur Twitter, relatent comment certains employés ont découvert qu’ils faisaient partie des licenciés. Ils ont découvert que leur boîte mail professionnelle avait été supprimée sans préavis. Jack Dorsey a également twitté sa décision sur le réseau social. Drôle de façon de communiquer avec ses employés « dans le respect » que d’afficher aux yeux du monde le peu de considération qu’il leur porte...

Le plan de restructuration de l’entreprise se situe dans une logique de « simplification », impliquant également une volonté de rendre l’outil Twitter plus accessible à ses ut1isateurs.

Le PDG cherche apparemment à aller au plus simple pour lui et ses investisseurs, à tout point de vue, en générant du profit sur le dos de ses employés, et ça a l’air de marcher. Depuis que l’annonce du plan de licenciement a été faite, les actions sont en hausse. Mais quid de ceux qui font les frais de ces décisions et des méthodes méprisantes du patronat ?

À force de tirer sur la corde, on peut espérer que Jack Dorsey finisse par perdre sa chemise, lui aussi.


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